Menace de grève à l’usine General Dynamics
Une menace de grève plane sur les activités de l’usine General Dynamics de Salaberry-de-Valleyfield, alors que les travailleurs syndiqués ont voté le dimanche 16 avril à 99% en faveur d’un mandat de mobilisation pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.
L’assemblée générale tenue dimanche a rassemblée quelque 227 travailleurs, qui ont pu prendre connaissance du rapport de la présente négociation entre le Syndicat National des Produits Chimiques de Valleyfield et la direction de General Dynamics.
Les pourparlers achoppent à l’heure actuelle sur quelques enjeux, notamment les salaires, les congés, les retraites et les assurances collectives, informe le syndicat dans un communiqué.
Pour le président du SNPCV, Jean-Sébastien Neiderer, « l’obtention d’un mandat fort était nécessaire afin d’envoyer un message à l’employeur à l’effet que les membres sont déterminés, disposés à faire des sacrifices et à aller jusqu’au bout pour obtenir ce qu’ils méritent. Dans les circonstances, c’était difficile de faire mieux comme message. Nous poursuivons la négociation cette semaine, mais nous n’hésiterons pas à utiliser notre mandat de grève si nécessaire ».
De son côté, Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), n’est pas surpris que le SNPCV – CSN ait obtenu un mandat aussi fort. « Partout au Québec, les travailleurs voient leur pouvoir d’achat s’amoindrir alors que les entreprises s’en tirent fort bien et cumulent les profits sans cesse en augmentation. Ce n’est que la moindre des choses que les salariés souhaitent maintenir leur pouvoir d’achat et avoir leur part du gâteau », rappelle M. Bégin.
Enfin, Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie – CSN, estime « qu’il sera aisé d’obtenir la solidarité et l’appui de l’ensemble des syndicats de la région. Dans le Suroît, le SNPCV – CSN est connu de tous pour sa combativité et sa détermination. Il a contribué à l’histoire des luttes ouvrières non seulement en Montérégie, mais au Québec. Il ne fait aucun doute que si le syndicat juge opportun de déclencher la grève, l’ensemble des ressources militantes de la CSN se déploieront afin que les membres obtiennent justice! »