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Michel Cadieux façonne l’histoire pour mieux la faire connaître

le mardi 27 août 2024
Modifié à 14 h 24 min le 23 août 2024
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

La passion que porte Michel Cadieux dans la reproduction d’artéfacts et de scène de vie du passé constitue une façon bien personnelle de faire découvrir l’histoire au grand public.

Alors que se termine le Mois de l’archéologie, le Journal a rencontré cet archéologue autodidacte dont les reproductions se retrouvent dans les plus importants musées et sites historiques du Québec et du nord-est américain.
Parmi ses différentes reconstitutions, on retrouve principalement des outils préhistoriques, des pointes de flèche et des vases de céramique conçues de manière identique à ceux retrouvés lors de diverses fouilles archéologiques.
Dans son atelier de Salaberry-de-Valleyfield, l’artiste a recours aux mêmes techniques et aux mêmes matériaux utilisés il y a parfois des milliers d’années pour redonner vie à ces artéfacts.

Michel Cadieux fait preuve de rigueur et de minutie dans ses différentes reproductions d’artéfacts. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)

« Ça permet aux gens de toucher et de manipuler des objets utilisés autrefois et de revivre l’expérience que les gens ressentaient », dit-il en nous montrant une pointe de flèche affûtée. « Quand ça pénétrait un animal, ça ne pardonnait pas », commente-t-il.
L’expertise pointue qu’il a développée depuis les années 90 au sein de son entreprise Archéofact fait en sorte que plusieurs chercheurs, des responsables de films, de téléséries, de musées, voire des représentants des Premières nations, ont recours à lui pour s’informer ou concevoir, des objets anciens d’une époque précise.

Villages iroquoiens

Cette expertise rare se traduit également dans les différentes maquettes que Michel Cadieux a réalisées pour illustrer différents sites et bâtiments historiques, ou encore des villages iroquoien, une facette de cette expertise développée particulièrement dans la région.
L’archéologue qui a notamment pris part aux premières fouilles entourant le site Droulers-Tsiionhiakwatha, à Saint-Anicet, a trouvé sur place divers indices qui lui ont permis de reproduire dans le moindre détail le site et ses maisons longues.

Les personnages des maquettes sont reproduits dans le moindre petit détail. (Photo Gracieuseté Archéofact)

«Une maquette, ça vaut 1000 mots, dit-il, parce que les gens peuvent voir d’un coup d’œil comment la vie pouvait se dérouler dans un même lieu. Celle de Saint-Anicet m’a servi de modèle pour d’autres projets.» 

Des informations d’une importance notoire qui ont notamment servi dans la réalisation du long-métrage <@Ri>Hochelaga, terres des âmes<@$p> de François Girard, dont certaines scènes ont été tournées à cet endroit. 
Certaines de ces maquettes notoires ont aussi été réalisées simplement à partir d’écrits ou de documents historiques.

Les archéologues du site de la Pointe-à-Callières, dans le Vieux-Montréal, ont eu recours à son expertise pour reproduire le Fort Ville-Marie et le village d’Hochelaga.

Plus près de nous, on lui doit la reproduction de la redoute de la Pointe-aux-Anglais, réalisée en collaboration avec l’historien Roland Viau, ou encore le site de la Révolte des Irlandais, autour de l’Hôtel Grant à Saint-Timothée. 

Reproduction de la redoute de la Pointe-aux-Anglais à Salaberry-de-Valleyfield. (Photo Gracieuseté Archéofact)

C’est sans compter une pléiade d’autres projets où la minutie et la rigueur historique de Michel Cadieux ont été mis à contribution au bénéfice de notre mémoire collective.