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Mise à jour économique : Ottawa ne comprend pas le mot « urgence »

le jeudi 23 novembre 2023
Modifié à 8 h 48 min le 27 novembre 2023
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Claude DeBellefeuille, députée de Salaberry-Suroît, lors d'une prise de parole à la Chambre des communes à Ottawa. (Photo Journal Saint-François - Gracieuseté)

Claude DeBellefeuille, députée de Salaberry-Suroît, a déploré un énoncé économique qui ignore les urgences auxquelles font face les Québécois, tout en ignorant chacune des demandes exprimées par les milieux touchés et portées par le Bloc Québécois.

Mardi, les libéraux, par le biais de la ministre des Finances, Chrystia Freeland, ont présenté un mini budget qui ne semble pas atteindre les cibles visées par les députés du Bloc Québécois.

Plusieurs entreprises et des médias en péril

La semaine dernière, Claude DeBellefeuille était accompagnée des directions des chambres de commerces et d’industrie de Vaudreuil-Soulanges et de Beauharnois-Salaberry-Haut Saint-Laurent afin de demander un répit d’un an et davantage de flexibilité de remboursement, sans perte de subvention, pour les PME qui ont eu recours au compte d’urgence durant la pandémie. Aussi, pour faire face à la crise qui menace les médias, le Bloc Québécois demande au gouvernement Trudeau un fonds d’urgence de 50 M$ avant même de lancer des états généraux. « Nous continuerons de porter la voix des entrepreneurs de chez nous qui avertissent que l’intransigeance d’Ottawa mettra à risque plusieurs de nos entreprises dès 2024. Nous n’abandonnerons pas non plus le combat pour la survie de l’information tant locale que régionale », a déclaré la députée DeBellefeuille. 

Crise du logement et itinérance

Claude DeBellefeuille et ses collègues du Bloc Québécois avaient porté l’idée d’un fonds d’acquisition pour les organismes sans but lucratif ainsi qu’un programme de prêts sans intérêts ou à très faible taux, afin de stimuler la construction de logements locatifs sociaux abordables. « Les libéraux proposent bien quelques nouvelles mesures, mais aucune d’entre elles n’entre en vigueur avant 2025-2026. Ce n’est pas à la hauteur de l’urgence. Le parti demandait également un fonds d’urgence pour épauler les municipalités face à une hausse de l’itinérance. Ils continuent aussi d’ignorer l’ampleur de la crise du logement, autant que les besoins accrus, dramatiques même, en itinérance à l’approche de l’hiver », a dénoncé Claude DeBellefeuille. 

Des occasions manquées

Le Bloc Québécois exigeait que la hausse de pension de vieillesse des aînés de 75 ans et plus soit appliquée dès 65 ans. Il réclamait aussi la fin de toute subvention directe ou indirecte à l’industrie pétrolière et la redirection des sommes vers la lutte aux changements climatiques. « Au moins, Ottawa n’offre pas davantage d’argent des contribuables aux pétrolières, qui n’ont pas besoin d’aide. Mais les libéraux confirment qu’ils vont de l’avant avec les sommes déjà annoncées dans leur quête futile pour rendre le pétrole vert. Si seulement Justin Trudeau était aussi attentif aux besoins des aînés qu’à ceux des pétrolières… », a poursuivi la députée de Salaberry-Suroît.

« Justin Trudeau confond la rigueur budgétaire et l’inaction face aux urgences. Les libéraux ne proposent aucune mesure structurante face à la crise du logement et à la hausse fulgurante de l’itinérance. Ils demeurent intransigeants envers les PME qui ne pourront pas rembourser les prêts du compte d’urgence, quitte à risquer une vague de faillites. Ils ne freinent pas l’hécatombe dans nos salles de nouvelles et nos médias. Ils n’offrent aucun répit face au coût de la vie, notamment pour les aînés. Ils confirment l’octroi des subventions aux énergies fossiles prévues au dernier budget plutôt que de redéployer les sommes. Le Bloc Québécois évaluera les maigres nouvelles annonces à leur mérite, mais dénonce un énoncé déconnecté des besoins urgents des Québécois », a conclu quant à lui, le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet.