New country : Francis Degrandpré se laisse aller en français

Francis Degrandpré a tourné beaucoup au Québec, mais il s’agira pour lui d’un premier passage à Valleyfield et il entend en mettre plein la vue dès le début de son spectacle. Bang Bang! (Photo – Gracieuseté)
En l’espace de quelques années seulement, Francis Degrandpré a su se faire un nom dans un créneau jusque-là peu exploité, le new country, à la saveur francophone.
«Je ne te cache pas qu’au début j’ai eu peur, parce que certains disent que c’est quétaine du country en français, quand ça rime un peu trop, mais je crois que j’ai trouvé la bonne façon de le faire. De toute manière, je chanterai toujours en français parce que je suis un québécois de souche et c’est ce que j’aime», exprime celui qui sera en spectacle au Café chez Rose du Cégep de Valleyfield le 29 mars.
Pour le jeune auteur-compositeur-interprète, les choses vont fort bien et il apprécie ce qui se passe actuellement. «Éventuellement, je vais ajouter deux ou trois chansons en anglais, mais je ne veux pas dénaturer ce que je fais. Ça va fort bien au Québec. L’an dernier j’ai fait 31 festivals et à date cette année on en a 32 de bookés. Ça n’a aucun sens. C’est formidable», lance le chanteur qui est tombé dans le country en 2017-2018.
Un deuxième album qui fonctionne
Francis Degrandpré s’est inscrit à La Voix comme chanteur country après avoir gratté sa guitare quelques années pour s’imprégner de ce style. «Je me suis lancé et ça a fonctionné. Mon premier album, Soir de quai, a été fait sans trop d’attentes, mais il y a eu une très belle réaction. Alors le deuxième, j’avais une certaine pression pour que ça fonctionne. Je peux maintenant dire que c’est mission accomplie», sourit l’auteur-compositeur-interprète qui a participé à sept des neuf chansons de son second opus, Se laisser aller.
D’ailleurs, les choses roulaient tellement pour Degrandpré en 2024, qu’il a repoussé le lancement de l’album pour le mettre à son goût. «On a eu tellement de shows, ça a été une grosse année. Je devais le lancer au printemps, mais je trouvais qu’il y avait quelques accros et je voulais retravailler des choses. On a décidé de le dévoiler en septembre et bel adon, il y a le Festival de Saint-Tite. On l’a lancé là-bas le 6 septembre», explique Francis Degrandpré qui présentera quelques-uns de ses meilleurs succès aux amateurs, le 29 mars.
«C’est un spectacle adapté pour une salle. Festival ça rime avec festif, alors ce sera un peu plus calme, mais ce sera bon», promet celui qui prévoit aller faire de belles rencontres à Nashville d’ici un mois. «Explorer de nouvelles choses et voir où ça peut mener», conclut celui qui s’inspire de ses propres expériences de pêche, de chasse, de soirs de quai, une Pabst Blue Ribbon bien froide en main, pour créer ses accrocheuses proses.