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Nouveau réseau social québécois Qlub : «on se rend compte qu’il y a un besoin»

Il y a 4 heures
Modifié à 16 h 18 min le 21 février 2025
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

L’équipe fondatrice de Qlub : Rodrigo Riveros Vanegas, Katherine Lachance Lavergne et Philippe Larose Cadieux. (Photo: gracieuseté)

Lancer un nouveau réseau social ne se fait pas du jour au lendemain. Sauf si vous êtes piqué à vif par des menaces de tarifs étatsuniens. C’est ainsi que trois Longueuillois ont lancé la nouvelle plateforme Qlub de façon un peu impulsive le 6 février. Et déjà, ils évoquent l’importance de pérenniser leur initiative.

Philippe Larose Cadieux, Katherine Lachance Lavergne et Rodrigo Riveros Vanegas n’avaient pas nécessairement l’intention de lancer un réseau social. Mais c’est l’idée qu’ils ont eue face à la position protectionniste des États-Unis envers le Canada.

«Après l’annonce sur les tarifs, on s’est dit : qu’est-ce qu’on peut pour proposer un réseau social alternatif ou indépendant, qui n’est pas américain?» explique Philippe Larose Cadieux au Courrier du Sud.

Une semaine plus tard, en utilisant la technologie de sources ouvertes Mastodon, Qlub est né.

«Ça ressemble beaucoup à ce qu’était Twitter avant : un filtre d’actualité sans algorithme, sans publicité», décrit le cofondateur du réseau social.

En moins de deux semaines, près de 4000 utilisateurs ont rejoint Qlub et un peu plus de 10 000 publications ont été effectuées sur le site.

De l’impulsion à la nécessité

Au-delà du désir initial de créer une plateforme québécoise, les premières rétroactions des utilisateurs ont été éclairantes pour les fondateurs.

«Plus on y travaille, plus on se rend qu’il y a un besoin et qu’il faut pérenniser ce projet-là pour d’autres raisons que le soutien local. On se rend compte qu’on touche à d’autres enjeux, comme la souveraineté numérique. Beaucoup d’utilisateurs nous ont dit qu’ils ont fermé leurs autres comptes», soutient Philippe Larose Cadieux.

Celui-ci précise que l’inclusion, la gestion des fausses nouvelles – «que les grandes plateformes ont délaissé récemment» – et le désir d’une plateforme où les échanges sont constructifs sont parmi les aspects qui ont amené les utilisateurs sur Qlub.

D’ailleurs, peu de modération a été nécessaire depuis sa mise en place.

 

L'interface de la nouvelle plateforme. (Photo: gracieuseté)

 

Quel avenir?

S’il n’est pas facile de se distinguer parmi toutes les plateformes de réseaux sociaux, le sentiment d’appartenance à une solution québécoise aide énormément le trio à l’heure actuelle.

Philippe Larose Cadieux estime réaliste de rejoindre 300 000 utilisateurs éventuellement, soit l’équivalent du nombre de membres sur le groupe Québec de Reddit.

«Déjà on a une belle communauté qui interagit entre elle!» assure-t-il.