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Économie

Nouvelle vocation pour le Centre Garneau

le vendredi 19 août 2016
Modifié à 0 h 00 min le 19 août 2016
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Après avoir logé de nombreux organismes communautaires au cours des dernières décennies, le Centre Garneau aura bientôt une vocation résidentielle.

C'est du moins ce qu'entrevoient les deux nouveaux propriétaires de l'immeuble, Sylvain Filion et Luc Audet qui ont acquis l'immeuble patrimonial en juin dernier pour la somme de 25 000 $. Construit en 1901 et agrandi en 1953, l'immeuble était jusque-là propriété de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield et de la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands.

Certains diront qu'il s'agit d'un très bon prix pour cet immeuble de deux étages. En fait, il y a deux ans à peine, la Ville avait lancé un appel d'offres afin de le vendre au prix minimal de 236 700 $ en confiant le dossier à Martin Gendron, de la firme immobilière Domicilia. Un premier acheteur, Frédéric Forlini, s'était alors présenté mais celui-ci a finalement renoncé à son projet.

En octobre 2015, la Ville acceptait de vendre l'immeuble à une compagnie à numéro détenue par Luc Audet, au prix de 25 000 $, mais avec la même commission (près de 7000 $) prévue pour l'immeuble d'abord évalué à 236 000 $.

Interrogé à ce sujet, Sylvain Filion explique que cette vente a toujours été établie selon un tarif fixe de commission (3%) peu importe le montant de la vente. Ce montant prévalait également pour la mise en vente de l'ancienne caisse Saint-Esprit et l'ancienne Maison de la Jeunesse.

Par ailleurs, puisque c'est lui qui représentait Luc Audet à titre d'agent collaborateur (acheteur), également pour la firme Domicilia, il avait droit à 50 % de la commission, mais a fait le choix d'y renoncer au moment de finaliser les documents.

Besoin d'amour

Lors d'une récente visite du site en compagnie des deux acquéreurs, ceux-ci nous ont également fait part de leurs hésitations face au projet résidentiel qu'ils avaient d'abord idéalisé.

«Comme j'adore tout ce qui est patrimonial, mon idée de départ était de créer 30 logements pour jeunes retraités assortis d'un milieu de vie sur la thématique de l'école du début des années 1900», confiait M. Filion.

Cependant, les inspections récentes du bâtiment ont laissé filtrer plusieurs lacunes qui nécessiteraient d'importants investissements, sans compter que les futurs travaux devront respecter son cachet patrimonial.

«On a noté la présence d'amiante, l'isolation, la toiture et la fenestration doivent être refaits, mentionne Luc Audet. Juste de remettre l'immeuble en bon état tel qu'il est présentement représente un investissement 400 000 $. Ça fait plusieurs mois qu'on recherche diverses solutions d'aménagement, mais on arrive toujours face à de nouveaux obstacles.»

Les nouveaux propriétaires de l'immeuble du 28, rue Saint-Paul n'ont toutefois pas à court d'idée et analysent d'autres solutions qui pourraient permettre de renflouer leur investissement.