Olivier Soucisse - Métier: détective privé
L’image la plus connue des détectives privés est celle véhiculée par différentes séries comme Private Eyes, Miss Scarlett, Magnum P.I. et plus récemment, Dumas. Pour le détective privé Olivier Soucisse, le quotidien est moins spectaculaire, mais tout aussi passionnant.
Le Campivallensien diplômé de l’École de criminologie de l’Université de Montréal navigue dans le milieu du renseignement depuis dix ans.
Son premier emploi l’avait mené dans le nord du Québec, où une entreprise l’avait mandaté après avoir été la cible de bris d’équipement. Un travail de longue haleine pour lequel il a dû s’intégrer dans le milieu, aller chercher la confiance des gens pour finalement être en mesure de fournir des réponses.
«Ça été plus difficile que je ne le croyais au début, surtout du fait qu’après avoir établi des liens de confiance et d’amitié avec diverses personnes, je suis disparu du jour au lendemain», raconte-t-il.
La réalité professionnelle du détective privé se rapproche toutefois davantage du concept d’agent de renseignement, précise Olivier Soucisse, qui a récemment mis sur pied sa propre entreprise, Groupe BIRA (Bureau d’investigation et de Renseignement d’Affaire), à Brossard, en association avec un ancien enquêteur du SPVM, Patrick Trépanier.
«La grande majorité de nos contrats proviennent d’avocats qui représentent des entreprises ou des organismes, voire des municipalités, pour des dossiers qu’on souhaite régler de manière confidentielle. Ça peut concerner un conflit avec un employé touchant les lois du travail, par exemple, des assurances ou simplement des particuliers», explique l’enquêteur.
Certaines enquêtes peuvent aussi être menées à l’égard de prestataires d’organismes gouvernementaux qui contreviennent aux règles. Des enquêtes visant le recueil d’éléments de preuve, menées principalement par voie de filature, ou encore des recherches sur le web. L’enquêteur est alors souvent appelé à comparaître au tribunal à titre de témoin expert.
Olivier Soucisse esquisse un large sourire lorsqu’interrogé sur la télésérie Dumas, dont l’intrigue se déroule dans une agence de renseignement. «C’est une très bonne série, mais c’est beaucoup romancé et tape-à-l’œil, surtout dans l’épisode où les gens se retrouvent dans un centre opérationnel doté de caméras en temps réel. Mais bon, c’est correct, et ça met les projecteurs sur notre métier, alors le timing est bon pour nous.»
D’ailleurs, le nombre d’agences de renseignement demeure limité. «C’est un secteur assez niché, alors elles ne sont pas connues du grand public. Plusieurs fonctionnent également en solitaires», note le détective.
Animé d’un esprit à la fois curieux et entrepreneurial, Olivier Soucisse aime l’action. «Les gens nous arrivent avec un problème à régler, jamais quand ça va bien. Et nous, on carbure à leur trouver des solutions.»
Olivier Soucisse a récemment mis sur pied sa propre entreprise, Groupe BIRA. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)