Le député de Beauharnois Guy Leclair, a vivement réagi à la réponse fournie par la députée de Soulanges Lucie Charlebois, au nom du gouvernement libéral, à la pétition qu’il a présentée à l’Assemblée nationale le 3 mai dernier pour dénoncer la fermeture du Camp Bosco.
Selon M. Leclair, cette réponse est choquante, voire même méprisante à plusieurs niveaux. «Tout d’abord, la réponse ne contient pas une seule ligne à propos de l’une des deux demandes de la pétition, soit que le gouvernement agisse en agent facilitateur pour dénouer l’impasse entre les municipalités de Salaberry-de-Valleyfield et Coteau-du-Lac qui découle de la situation géographique du Camp Bosco», atteste le député de Beauharnois.
Toujours selon M. Leclair, il est inconcevable que le gouvernement, et à plus forte raison la députée de la circonscription où se trouve Coteau-du-Lac, n’ait pas été en mesure de convaincre les élus de cette ville de privilégier les intérêts des familles de la région et de mettre un terme une fois pour toutes à cette inutile guerre.
Le député de Beauharnois souligne qu’il trouve encore plus déplorable la situation entourant la poursuite du projet Un Oasis Unique pour les Familles (O.U.F), un programme de répit pour les familles en difficulté, que la réponse du gouvernement est la plus choquante. « La députée de Soulanges nous écrit de ne pas nous en faire, que le programme va se poursuivre puisqu’il a été transféré au Centre de Plein Air Notre-Dame-de-Fatima. C’est à L’Île-Perrot! C’est carrément ajouter l’insulte à l’injure que d’affirmer pareille chose, sachant que l’essentiel des familles en difficulté bénéficiant du programme dans la région proviennent de Salaberry-de-Valleyfield et du Haut-Saint-Laurent», dénonce l’homme politique.
Cette critique est partagée par le responsable de la pastorale sociale du diocèse de Valleyfield, diocèse qui a chapeauté ce programme de nombreuses années, Michel Pilon. « Il est clair qu’en l’offrant seulement à L’Île-Perrot, le programme ne pourra desservir la clientèle à laquelle il est destiné, informe M. Leduc. On ne peut pas prétendre que le service sera maintenu si ceux qui en ont le plus besoin en seront inévitablement privés. Malheureusement, en déplaçant le programme aussi loin qu’à L’Île-Perrot, il est évident que c’est ce qui va se produire.»
Lucie Charlebois explique la situation
Invitée à réagir aux propos de Guy Leclair, la députée de Soulanges et ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, Lucie Charlebois tient à remettre les pendules à l’heure.
«J’ai rencontré les maires de Coteau-du-Lac et de Salaberry-de-Valleyfield afin qu’ils trouvent un terrain d’entente, fait savoir Mme Charlebois. Malheureusement, ils ne s’entendent pas sur ce dossier. Devant cette réalité, j’ai fait mon travail et j’ai demandé au Centre intégré de soins et de services sociaux d’aller en appel d’offres pour trouver une ressource dans le but d’accueillir le répit OUF. C’est le Centre de Plein Air Notre-Dame-de-Fatima qui a obtenu le contrat.»
Mme Charlebois explique que dès le 26 juin, des rencontres sont prévues pour organiser des transports pour les usagers. «Il pourrait y avoir des points de chute de mis sur pied, indique Lucie Charlebois. Je tiens toutefois à dire que si les gens de Vaudreuil-Soulanges allaient à la ressource lorsqu’elle était située à Salaberry-de-Valleyfield, que ceux de Salaberry-de-Valleyfield sont capables certainement de faire ce trajet aussi.»
Le répit OUF accueille annuellement près de 300 jeunes. «C’est un besoin réel, affirme Lucie Charlebois. C’est pour cela que j’ai fait mon possible afin que reprenne le service rapidement en demandant au CISSS de faire un appel d’offres.»
