Pandémie de Covid-19 : une bataille qui a mené à de meilleurs services

Dominique Pilon, pdg intérimaire du CISSSMO, avec Sophie Leduc, Stéphanie Daoust, Emmanuelle Richard, Marie-Andrée Séguin et Isabelle Papineau. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)
Cela fait déjà 5 ans que le grand traumatisme de la pandémie de Covid-19 a frappé la planète. Dans la région, cet épisode aura permis aux autorités de santé publique d’ajuster et de développer leurs façons de faire pour faire face à toute éventualité.
C’est ce qui ressort de l’entretien réalisé avec divers intervenants du CISSS de la Montérégie-ouest, au point de services du Centre Valleyfield, là où des milliers de personnes ont convergé en 2020-21 pour se faire vacciner.
Certes à l’époque, les autorités de la santé s’étaient préparées dans les années précédentes à l’éclosion d’une éventuelle épidémie, mais jamais de cette ampleur.
« Ça a été inattendu, rappelle Dominique Pilon, actuel pdg intérimaire du CISSSMO. Je me souviens de l’appel que j’avais reçu un jeudi, de l’ancien directeur général Yves Masse, comme quoi il fallait déployer une clinique de dépistage dès le lundi suivant. Tout le monde s’est mobilisé… c’était toute une affaire, on était vêtu comme des astronautes. Mais par la suite, on est parvenu à s’ajuster. »
Ajustement et agilité ont été les principaux défis auxquels les services de santé ont été confrontés, confirme Sophie Leduc, directrice adjointe des points de service locaux et des Activités de santé publique. « C’était un virus méconnu, alors il a fallu ajuster notre façon de recevoir les gens et toutes nos façons de faire au quotidien. »
Dans la région, c’est toute une communauté qui s’est mobilisée, alors que les activités de dépistage ont vite passé à la vaccination. Dominique Pilon souligne à cet égard la générosité et l’efficacité de l’entreprise CEZinc qui avait développé la clinique de vaccination en entreprise au Centre du Nouvel-Envol.
Port du masque et vaccination étaient de mise lors des mois de pandémie. (Photo Journal Saint-François - Archives)
Aussi, la campagne « Je contribue », par laquelle des centaines de candidats avaient levé la main pour être embauchés. « Plusieurs sont encore là aujourd’hui et demeurent très engagés », mentionne Sophie Leduc, bien que les besoins aient diminué.
Mais il y a encore des cas de Covid dans les hôpitaux. « On est loin de 2020, mais il reste encore des cas, mais qui sont surtout traités pour d’autres problèmes connexes », selon Emmanuelle Richard, adjointe spécialisée dans le volet Prévention et contrôle des infections.
Innovations
Les mois de pandémie auront surtout permis aux services de santé de développer de nouvelles façons de faire et de nouveaux services plus accessibles.
Ainsi, les points de services locaux ont été en mesure de réagir et offrir du dépistage et de la vaccination lors d’épisodes de rougeoles, de coqueluche, comme c’est aussi le cas pour l’influenza à l’automne. On assure aussi le dépistage du cancer colorectal, du streptocoque de type A, sans compter les services de prélèvements.
En marge du Plan clinique organisationnel 2023-2033, les intervenants du CISSSMO demeurent à l’affût des enjeux de santé publique qui prévalent dans le monde (grippe aviaire, bactéries multirésistantes) et sont en mesure de s‘ajuster aux différents modes de transmission, assure Emmanuelle Richard.
Les connaissances acquises lors de l’épisode de Covid-19, l’adaptation des services et des installations et une meilleure fluidité de l’information à l’interne permettront une plus grande facilité de mobilisation, assure Dominique Pilon.