Pas assez de logements diversifiés à Beauharnois
Même si le marché immobilier de Beauharnois est «en effervescence» depuis environ quatre ans, les besoins sont encore grands en matière de logements accessibles.
La région est devenue intéressante pour des gens d’un peu partout grâce à l’aménagement de l’autoroute 30, la proximité du lac Saint-Louis, l'arrivée de nouveaux commerces et restaurants, explique la courtière immobilière Mylène Gagnier. La baisse des taux hypothécaires pendant la pandémie a également stimulé le marché. De 10 à 15 personnes pouvaient faire une offre d’achat sur la même propriété, ce qui faisait augmenter le prix de plusieurs milliers de dollars.
Même si la Ville de Beauharnois délivre en moyenne 300 permis pour la construction de nouveaux logements non subventionnés par année, le taux d’inoccupation demeure à 0,3 %, tel que recensé par l’Office municipal d’habitation de Beauharnois.
Pour sa part, le Comité logement Beauharnois (CLB) encourage la diversité de types de logement pour viser l’accessibilité, explique Annick Frappier, coordonnatrice du CLB. «Même des gens qui avaient des revenus adéquats pour se loger n’arrivaient pas à se trouver ce dont ils avaient besoin», dit-elle.
Toutefois, avec les coûts de construction qui ont beaucoup augmenté et un manque de contrôle des loyers, ces nouvelles constructions rendent l’ensemble des logements trop chers pour les locataires, explique Mme Frappier.
«Il y avait déjà beaucoup de besoins au niveau de logement social, qui était déjà sous financé depuis plusieurs années par le gouvernement et aussi dans le logement abordable, indique Mme Frappier. On a beaucoup de ménages moyens qui s’appauvrissent avec l’inflation.»
L’Office municipal d’habitation de Beauharnois a déposé une demande de subvention dans le cadre du Programme d’habitation abordable Québec le 3 mai pour construire 47 logements. La Ville de Beauharnois a également un projet en études préliminaires qui pourrait comprendre entre 160 et 220 unités d’habitation accessibles.
Logement social vs logement abordable
Dans un logement social, le locataire ne paye jamais plus que 25% de son revenu pour se loger, explique Annick Frappier, coordonnatrice du Comité logement Beauharnois. Le reste est couvert par la subvention du gouvernement.
Le logement abordable est basé sur le revenu médian d’un secteur. «Nous, on est dans le même secteur que Saint-Constant, Delson, Sainte-Catherine. Ces villes-là ont des loyers médians beaucoup plus élevés donc ça fait augmenter le loyer médian pour tout le secteur», ajoute-t-elle.
(Comité logement Beauharnois)
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