Patinoire réfrigérée : les citoyens de Coteau-du-Lac appelés en référendum

Coteau-du-Lac a autorisé la tenue d’un référendum au sujet de l’emprunt demandé pour une éventuelle patinoire réfrigérée. (Photo : pixabay)
Après la signature du registre qui a permis aux citoyens de contester l’emprunt pour une patinoire réfrigérée, les Coteaulacois pourront signifier leur opinion via un référendum qui se déroulera le 8 juin.
Lors du conseil de ville du 8 avril, quatre des six conseillers ont accepté d’aller vers cette procédure démocratique pour avoir l’heure juste sur le projet.
Si Coteau-du-Lac opte pour un référendum, c’est que l’emprunt de 4 598 320$ a été refusé par voie de registre au mois de février. Sur les 5985 personnes habiles à voter, 702 ont signé le registre. Un total de 609 signatures était requis pour que l’emprunt soit rejeté.
Les élus François Décosse, Isabelle Lemay, Christine Arsenault et Patrick Delforge ont laissé savoir que plusieurs citoyens qui étaient d’accord avec le projet d’infrastructure les avaient appelés depuis le dévoilement des résultats du registre.
«J’ai reçu autant sinon plus d’appels de citoyens qui étaient en faveur, a affirmé M. Décosse. Le référendum va permettre aux gens qui sont pour de se prononcer pour clore le dossier.»
Pour M. Delforge, le référendum permettra à tous de s’exprimer. Peu importe le résultat, il a signifié que Coteau-du-Lac avait le droit de refuser le projet si les coûts augmentaient au-delà des 7 598 320$ estimés à ce jour.
La mairesse s’oppose
Les conseillers Alain Laprade et André Legros étaient contre l’idée de tenir un référendum. Ils ne sont pas contre le projet, mais soutiennent que le climat économique incertain n’était pas favorable pour un tel projet.
La mairesse André Brosseau a indiqué être contre le processus référendaire. L’emprunt serait l’un des plus gros demandé par Coteau-du-Lac, pour une infrastructure récréosportive dont l’utilisation semble saisonnière pour plusieurs.
«J’aurais aimé que le projet soit présenté comme une infrastructure 12 mois par année, a-t-elle dit. Comme un bâtiment public.»
Elle s’est engagée à continuer ses démarches pour obtenir une subvention.
La première magistrate est d’avis que les différents gouvernements doivent créer une dynamique, comme au moment de la COVID, pour créer une richesse collective dans des projets comme la patinoire réfrigérée.
«Je pense qu’aller en appel d’offres demain matin, avec les tarifs et l’incertitude économique, notre projet va coûter plus que 8 M$ sans subvention.»
La tenue du référendum le 8 juin au Centre communautaire, avec journée de vote par anticipation le 1er juin, va engendrer une dépense évaluée à 35 000$.
Déception
Après l’intervention de la mairesse, la conseillère Christine Arsenault a signifié une certaine déception. «Depuis mon arrivée en 2021, le projet est demandé, mais il sort juste maintenant, a-t-elle lancé. Je suis déçu de l’avancement. Je trouve dommage qu’on dise aux gens que 35 000$, c’est trop cher pour savoir si vous êtes pour.»
Pour elle, le projet aurait pu être débuter avant. Surtout que, comme l’a laissé entendre son confrère Alain Laprade, les coûts étaient estimés à 3 M$ pour une patinoire réfrigérée en 2021.