Pêcheurs chassés par les feux de forêt
Un groupe de six pêcheurs de Salaberry-de-Valleyfield a dû être évacué d’urgence de leur chalet situé au nord de Senneterre, en Abitibi, en raison des violents feux de forêt qui affectent ce secteur.
Ceux-ci étaient arrivés sur place mercredi dernier, 31 mai, pour leur pêche printanière et pour préparer le site en vue de la prochaine saison de chasse, raconte Michel Villeneuve. Celui-ci était accompagné de François et Jocelyn Perrier, Pierre Lefebvre, René Chrétien et Guy Audette.
« À notre arrivée, on ne se sentait pas menacés, dit-il. On entendait parler d’incendies plus au nord. De plus, il arrive souvent qu’il y ait des feux dans ces secteurs, surtout en raison de la foudre. La plupart du temps, ils étouffent sur place en raison de la pluie ou lorsqu’ils atteignent un lac.»
(Photo gracieuseté)
Le lendemain, les pêcheurs sont partis en chaloupe et ont pu apercevoir des éclairs de chaleur au cours de la journée, de même que de la fumée en certains endroits, mais sans plus.
Comme leur chalet est situé sur une petite île, les deux véhicules pick-up du groupe avaient été laissés sur la rive. C’est en retournant faire une vérification qu’ils se sont rendus compte que l’unique chemin d’accès par lequel ils étaient venus risquait d’être atteint par le brasier.
Heureusement pour eux, la SOPFEU et le ministère des Ressources naturelles possèdent un répertoire de tous ceux qui possèdent de camps de chasse ou pêche dans le secteur. C’est ainsi qu’ils ont pu être contactés et ont pu convenir avec la Sûreté du Québec qu’ils devaient être rescapés par hélicoptère.
(Photo gracieuseté)
« Ça devait se faire samedi, mais puisqu’il y avait trop de fumée dans l’air cette journée-là, l’opération a eu lieu dimanche », raconte Michel Villeneuve. Les six pêcheurs ont donc eu droit à une envolée en hélicoptère pour quitter leur chalet.
Entre-temps, un autre petit chalet auquel ils avaient accès sur la rive a complètement été rasé par les flammes.
Leur équipement laissé sur place
Bien qu’ils aient pu être rescapés du brasier qui se refermait sur eux progressivement, les six acolytes ont dû néanmoins abandonner sur place tous leurs équipements, incluant les deux camionnettes.
Carabines, chaloupes, moteurs, glacières, matériel de pêche et autres semblaient destinés à finir en cendres, ce qui représente de pertes de plusieurs dizaines de milliers de dollars.
« Je n’avais jamais vu un feu d’une telle intensité, confie Michel Villeneuve. Le dernier matin, ça devenait plutôt inquiétant, avec le vent qui tournait.»
Le groupe de pêcheurs devra attendre un minimum de deux semaines afin de pouvoir retourner sur place et constater l’état des pertes.