Déjà condamné à une peine de 10 ans de détention en décembre 2014, Benjamin Soucy devra également purger une peine concurrente de 12 ans de prison pour un vol qualifié lors duquel il avait agressé un sexagénaire à coups de barre de métal.

C’est la sentence qui a été rendue par le juge Michel Mercier, le mardi 13 septembre au palais de justice de Valleyfield. Présent dans le box des accusés au moment où le juge a fait lecture de la sentence, Soucy a aussitôt repris le chemin des cellules.

Cette sentence arrive à mi-chemin des recommandations faites par les parties lors des représentations sur sentence tenues le 28 juin dernier. Le procureur de la Couronne, Me Pierre-Olivier Gagnon, réclamait une peine de 11 ans de détention à purger de façon consécutive à celle de 10 ans pour laquelle Soucy avait été condamnée en décembre 2014. Ce qui aurait confiné l’accusé au bagne pour les 21 prochaines années. Son avocat recommandait plutôt une peine de 2 ans additionnelle.

Benjamin Soucy purgeait une première peine de 10 ans après avoir été reconnu coupable de trois vols qualifiés avec une arme à feu prohibée, vol de véhicule, possession de cocaïne, de méthamphétamine et de cannabis en vue d’en faire le trafic, voies de fait armée, possession d’une arme dans un dessein dangereux, et fabrication de monnaie contrefaite.

À cela se sont ajoutées deux accusations de vol qualifié et voies de fait graves en marge d’un crime commis le 14 janvier 2013. Lors d’un vol qualifié, Soucy a frappé un homme de 66 ans à la tête, à l’aide d’une barre de fer. Par la suite,  lui et deux complices ont quitté les lieux en laissant la victime pour mort gisant dans une mare de sang.

Lors des représentations sur sentence qui se sont déroulées le mardi 28 juin, sa conjointe a raconté au juge: «Mon mari a été hospitalisé pendant un mois et demi. Il ne peut plus rien faire. Il a perdu 75 % de sa vision de l’œil gauche, il se déplace désormais avec une canne et a des troubles de mémoire. Benjamin Soucy a détruit sa vie.»