Pélican International en eaux troubles
Pélican International a déposé le 28 février un avis d’intention de faire une proposition à ses créanciers en vertu de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité. (Photo Journal Saint-François – Archives)
Le géant québécois de la fabrication de kayaks, canoës et pédalos, Pélican International, a déposé le 28 février un avis d’intention de faire une proposition à ses créanciers en vertu de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité (LFI) dans le but de l’aider à restructurer ses finances.
«Comme de nombreuses entreprises, nous avons été confrontés à des difficultés dans l’économie post-Covid, notamment la hausse des coûts, les tarifs douaniers américains, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et les fluctuations importantes de la demande du marché», a indiqué la direction de Pélican International dans son avis d’intention, tout en précisant qu’elle n’est pas en faillite et qu’il ne s’agit pas d’une fermeture.
«Dans l'intérêt de nos employés, clients, fournisseurs et créanciers, nous avons pris la décision difficile, mais proactive, de demander la protection de la LFI», une mesure qui vise à assurer la continuité des activités tout en élaborant un plan de restructuration.
Les dettes de Pélican International s’élèveraient à environ 141 M$, dont 126 M$ à la Banque Nationale, selon le quotidien La Presse.
L’entreprise familiale qui a vu le jour en 1968 exploite deux usines de fabrication, à Laval et à Salaberry-de-Valleyfield, ainsi qu’un centre de logistique à Varennes. Depuis 2019, elle possède des filiales américaines et Pélican International emploie au total près de 1100 personnes. La majorité de la production québécoise serait destinée aux détaillants américains.
Présentement, les filiales américaines ne sont pas soumises à une procédure au titre de la LFI, mais l’entreprise «étudie la possibilité de demander la protection de ses filiales américaines dans les prochains jours ou semaines».
Plusieurs appels et demandes d’entrevues auprès du fabricant québécois n’ont pas permis d’en savoir plus au moment d’écrire ces lignes, notamment afin de savoir si des mises à pied étaient envisagées à Salaberry-de-Valleyfield, Varennes et Laval dans le cadre de cette restructuration.