Perdre un havre de paix pour des raisons obscures
Un citoyen de Melocheville, exaspéré par le fait que des membres de sa famille soient obligés de quitter leur nouveau havre de paix à la Résidence Notre-Dame-de-la-Paix, y a été d’une longue diatribe sur les réseaux sociaux cette fin de semaine.
« Mon parrain et ma marraine habitaient depuis un bout à cet endroit, après avoir cassé maison à proximité, dans la magnifique résidence qui les a abrités pendant 53 ans. En décembre, ils ont appris qu’ils devront se trouver un autre havre de paix, leur tranquillité fragile a de nouveau été ébranlée parce que les propriétaires ont annoncé qu’ils allaient devoir fermer d’ici le 30 juin. Or, le dossier n’est pas très clair, je ne comprends pas ce qui se passe. Est-ce qu’ils vont faire du développement résidentiel ? Est-ce qu’ils disent devoir faire faillite ? », s’interroge Daniel Arsenault qui a vu ses proches devoir déménager à Salaberry-de-Valleyfield, à des kilomètres de leur village chéri.
Détruire l’image d’un village
Le résident qui habite l’ancienne maison de ses proches dit que le développement change le visage de ce qui a autrefois été un merveilleux village pittoresque. « Ça ne finit plus, il y a des choses qui partent et qui changent. On veut construire un nouveau village à l’endroit où il y en a déjà eu un. Il y a un grand champ près de la 30 que l’on pourrait bâtir et développer, avec de nouvelles infrastructures, mais non, on s’acharne à ajouter des immeubles et des blocs à l’endroit où les aménagements ne sont pas faits pour ça », poursuit Daniel Arsenault, émotif.
Pour lui, ce développement est un véritable fléau qui tue l’âme des villages. « Ce n’est pas qu’ici, j’en vois partout au Québec. Ça vient me chercher directement, mais il n’y a pas que moi que ça atteint. On voit faire les entrepreneurs qui veulent sauver sur le développement des infrastructures en bâtissant sur ce qui a déjà été beau, au détriment du reste », plaide-t-il.