Petit Bois Vert : le maire dénonce la désinformation

Le dossier de la préservation du Petit Bois Vert est revenu dans l’actualité à la suite de récents échanges informels qui ont eu lieu entre des représentants municipaux et ceux du Comité de protection du Petit Bois Vert et qui se sont retrouvés dans les réseaux sociaux.

En assemblée de conseil le mardi 10 septembre, le maire de Salaberry-de-Valleyfield Miguel Lemieux a dénoncé les propos véhiculés sur la page Facebook du Comité, alors que rien n’est encore décidé dans ce dossier, a-t-il précisé. 

«On croyait pouvoir travailler de concert avec les citoyens dans ce dossier afin de trouver une solution, mais entre-temps, le Comité a fait une sortie sur sa page Facebook avec un mauvais résumé de la situation. On brainstormait, il n’y a rien de décidé, on est encore en mode de recherche de solutions. On ne comprend pas…»

Cette sortie du Comité a naturellement généré de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux, que le maire a qualifiés de «spéculation, de désinformation, de défoulement de haine.»

Le Comité prétendait que la Ville envisageait encore, comme lors de sa mobilisation de 2020, un développement immobilier multi logements et des voies de circulation automobile dans une partie du Petit Bois Vert au bout de la rue Beaulac. 

«Lors de cette rencontre, disait-on, la Ville a fait une proposition de projets de compensation pour la rue Beaulac, la rivière Saint-Louis et de protéger d’autres zones du Petit Bois vert tout en excluant la zone boisée de Beaulac. Le comité considère que tous ces projets devraient être mis en oeuvre pour bonifier les milieux naturels sur le territoire de la Ville sans devoir sacrifier aucune partie du Petit Bois Vert, un milieu naturel mature.»

À l’assemblée de conseil, la porte-parole du comité, Émilie Poirier, s’est excusée de la manière dont les choses ont été faites en évoquant une « certaine frustration » accumulée dans ce dossier au fil des années. « Pour plusieurs d’entre nous, le Petit Bois Vert, c’est notre Mont-Royal », a-t-elle imagé.

Émilie Poirier, porte-parole du Comité de protection du Petit Bois Vert. (Photo Journal Saint-François - Mario Pitre)

La confusion émane aussi du nouveau plan d’urbanisme adopté par la Ville et qui comporte toujours des indications quant au prolongement du boulevard Quevillon et de la rue Beaulac dans le milieu naturel. « C’est sur quoi on travaille, c’est-à-dire de trouver une solution pour modifier cette proposition », a indiqué le maire.

Celui-ci a rappelé qu’il restait encore des problématiques à solutionner, notamment à l’égard des bassins de rétention et des voies de circulation. 

«Il importe d’avoir toute l’information en main avant de prendre des décisions et il reste un gros travail d’ingénierie à compléter avant d’en arriver là.»