Les travaux de modernisation de l’usine d’épuration des eaux usées de Salaberry-de-Valleyfield sont maintenant complétés et le Journal Saint-François a effectué une visite des installations pour voir de plus près les multiples innovations qui y ont été ajoutées.

Réalisés depuis 2013 au coût de 17 millions $, ces travaux ont permis de moderniser les équipements de l’usine d’épuration La Seigneurie afin qu’elle puisse être à la fine pointe de la technologie.

Localisée sur le boulevard des Érables, à proximité du port de Valleyfield, sa mise en exploitation remonte à 1984. Depuis ce temps, plusieurs équipements étaient devenus désuets.

Il y a 30 ans, l’usine d’épuration desservait une population d’environ 30 000 personnes. Avec le regroupement des municipalités de Saint-Timothée et Grande-Île, le nombre de citoyens dépasse maintenant les 40 000.

Capacité de traitement accrue

Le coordonnateur en eau et environnement à la Ville, Philippe Beaudoin, a indiqué que la capacité de traitement s’élève actuellement à 50 millions de litres d’eau par jour. Toutefois, sa capacité maximale pourrait traiter jusqu’à 40 millions de litres d’eau supplémentaires quotidiennement.

Les eaux usées sont acheminées en direction de l’usine d’épuration par le biais de 33 postes de pompage dont les plus importants sont ceux de Victoria et Trudeau.

Parmi les changements significatifs, on remarque le remplacement des dégrilleurs servant à enlever les résidus importants ainsi que l’installation d’un nouveau dessableur à vortex mécanisé.

Puis, Philippe Beaudoin a expliqué le fonctionnement du nouveau traitement du bassin sans oxygène. Ainsi, les bactéries se nourrissent de l’oxygène que l’on retrouve dans l’azote ou le phosphore. «Ce procédé permet de réduire, de manière importante, les résidus d’engrais retournés dans le fleuve et la prolifération des algues dans les zones aquatiques», a-t-il précisé.

De plus, des soufflantes ultramodernes ont été installées, fournissant l’oxygène dont les bactéries ont besoin pour traiter les eaux usées. Cette décision entraîne une réduction de 50 % de la facture d’électricité, ce qui représente une économie annuelle d’environ 100 000 $.

Un système novateur de désinfection a également fait son apparition, soit un traitement par des lampes UV qui tue les bactéries nuisibles à la santé. D’autre part, les boues recueillies sont plus épaisses et déshydratées. Comme elles sont riches en matières fertilisantes, elles peuvent être réutilisées pour le milieu agricole.

Par ailleurs, une nouvelle section reçoit des camions-citernes contenant des boues de fosses septiques provenant de l’extérieur. Ce service est offert aux entrepreneurs spécialisés.

Finalement, bien que l’enveloppe budgétaire de 17 millions $ soit passablement élevée, la Ville de Salaberry-de-Valleyfield a obtenu une aide financière de 5,2 millions $ du programme d’infrastructures Québec-Municipalités (PIQM), 9 millions $ du programme de la taxe sur l’essence (PECQ) et 842 000 $ du programme d’efficacité énergétique d’Hydro-Québec. La Ville a pour sa part investi environ 2 millions $.