Popote roulante : de la bonne bouffe et du réconfort

Afin de pouvoir livrer 170 repas, trois fois par semaine, sur la grandeur du territoire de Vaudreuil-Soulanges, les dirigeants de la popote roulante doivent compter sur énormément de bénévoles.

Il s’agit d’une ressource essentielle pour ce service qui permet non seulement de nourrir quelques personnes plus vulnérables, mais d’effectuer une certaine vigie. «Nous avons plus de 90 bénévoles qui s’impliquent à toutes les semaines et c’est grâce à eux que nous pouvons répondre à cette demande. Nos bénévoles sont bien rodés et ils sont capables de créer un lien avec les gens à qui ils apportent des repas réconfortants les lundis, mercredis et jeudis», lance Lucie Gascon directrice des opérations au Centre communautaire des aînés Vaudreuil-Soulanges, lieu de rencontre des intervenants.

La semaine des popotes roulantes

Il a été possible d’accompagner un bénévole lors de sa tournée hebdomadaire jeudi dernier, alors que se tenait la Semaine québécois des popotes roulantes du 23 au 29 mars.

Rendez-vous à Saint-Polycarpe où trois cuisiniers et des bénévoles préparent d’abord 170 repas composés d’une soupe, d’un plat principal chaud et d’un dessert. «Nous avons des partenaires, comme Moisson Sud-Ouest qui nous permettent de tenir le prix du repas à 8$. C’est très modique. Nous avons aussi des repas surgelés qui sont livrés quelques fois par mois pour ceux qui désirent en obtenir plus», ajoute Lucie Gascon.

Les cuisiniers qui œuvrent afin de préparer les 170 repas sont heureux de voir une armée de bénévoles emprunter les routes de la région et de savoir que leur travail est apprécié par les clients. (Photo – Journal Saint-François – Yanick Michaud)

L’odeur de la popote fraîchement préparée est magique, tout comme le regard des bénévoles qui parcourront les routes de la région afin de livrer les repas sur neuf routes différentes.

Michel Dubreuil est sur la route 9 ce matin-là. Il explique le faire parce qu’il a le temps, mais aussi parce que c’est valorisant. «On voit la joie dans le visage des gens. Certains prennent tous les repas, trois fois par semaine. Moi je les voient le jeudi et je suis heureux de voir que ça leur fait du bien», lance celui qui aimerait voir plus de gens donner du temps pour autrui. «On manque de bénévoles. L’idéal s’est d’être deux par voiture. On jase, on s’entraide, on a du plaisir», dit celui qui parcourt environ 75 kilomètres dans son avant-midi, de Saint-Lazare à Rigaud, en passant par Vaudreuil-Dorion.

Une bénéficiaire l’a accueilli à grand sourire et à coups de merci alors que son fils était chez elle. «C’est formidable le bien que ça lui fait. C’est remarquable ce que vous faites. J’ai 65 ans et si un jour j’ai plus de temps, moi aussi je vais devenir bénévole», a révélé l’homme, répondant à sa manière au besoin croissant de la popote roulante régionale.