Après quelques années passées dans l’ombre de nombreux artistes québécois, le guitariste et auteur-compositeur-interprète Hugo Watts se lance dans un premier projet d’album solo en ayant recours à une campagne de sociofinancement.

Le musiciens campivallensien avait fait parler de lui une première fois en 2009, alors qu’il s’était rendu en finale de la télé-réalité Rock’n Road présentée sur la chaîne Musique Plus.

«Ce fut une expérience déterminante pour moi, confie l’artiste connu dans la région sous le nom de Hugo Ouimet. Ça m’a permis de connaître les rouages du métier, de me faire de nombreux contacts.»

Alors électricien pour l’entreprise SGM Automation, Hugo a choisi de quitter son emploi bien rémunéré pour se consacrer entièrement à la musique. Après un album avec son groupe Delta 20, dont certaines pièces ont tourné à Radio Énergie, il a choisi de faire cavalier seul.

C’est ainsi qu’il a joué en studio dans l’ombre d’artistes comme Steve Hill, Michel Pagliaro ou Marco Calliari. Il a également accompagné divers DJ dans des clubs de la métropole; on a pu le voir lors de l’édition 2015 des Régates aux côtés du DJ Daniel Desnoyers.

Rock francophone

À 33 ans, Hugo Watts se sent d’aplomb pour ce premier album solo qui comptera huit chansons baignées dans un rock puissant mais des textes plutôt légers. «C’est comme si on mélangeait les Beatles et Éric Lapointe», image-t-il.

C’est ce bagage musical qu’il souhaite offrir comme carte de visite et se faire connaître lors des divers festivals organisés partout au Québec.

Un album qu’il compte financer d’ici au 6 octobre par l’entremise d’une campagne de sociofinancement via son site web www.hugowatts.com. La plate-forme propose divers forfaits allant de 5 $ à 1000 $ et plus.

L’objectif de 5000 $ qu’il s’est fixé lui permettra d’obtenir un album suffisamment de bonne qualité pour jouer sur les ondes radio.  Ce budget couvrira notamment l’enregistrement studio et l’ingénieur de son, la pré-production des chansons pour le batteur et la rémunération de celui-ci, de même que le mixage et le mastering.

«Ça prend du courage pour entreprendre ce genre de campagne, admet-il. Je me sens un peu comme le petit gars qui vend du chocolat pour son voyage scolaire à Ottawa.»

Malgré tout, Hugo Watts laisse transparaître la détermination nécessaire pour atteindre ses objectifs et espère compter sur l’appui des gens de la région pour y parvenir.