LOISIRS. Les températures glaciales des dernières semaines auront à tout le moins fait des heureux à Salaberry-de-Valleyfield. Après une année sabbatique en 2016 et des débuts tardifs l’an dernier, le village des pêcheurs a déjà accueilli ses premiers locataires.

Une roulotte et une cabane ont été installées sur la baie Saint-François dimanche à partir de la descente située sur les rives du boulevard du Havre à la hauteur de la rue Cléophas. Une demi-douzaine se sont ajoutées lundi et mardi de sorte que les fervents de pêche blanche continueront à affluer tout au long de la présente semaine.

Eh oui, une belle perchaude pour l’ouverture du village des pêcheurs. (Photo: Pierre Langevin)

Si l’année dernière les redoux avaient repoussé l’ouverture du village au 22 janvier, les froids hâtifs de l’hiver 2017-2018 ont favorisé l’arrivée des pêcheurs dès le 7 janvier. Le grand manitou du populaire lieu de rassemblement, Alain Séguin, croit que le nombre d’occupants dépassera la cinquantaine cette année comparativement à environ 30 l’année dernière.

Image illustrant l'article: BMW Série 8 Gran Coupé 2020 : plus stylée et plus pratique
Hugo Lapierre, un habitué de la pêche blanche, est heureux du début de saison plus hâtif que lors des dernières années. (Photo: Pierre Langevin)

Le téléphone n’a pas dérougi chez le patron du village depuis la fin de l’année de calendrier et le début des activités était anticipé depuis plusieurs jours. «L’épaisseur de la glace dépasse déjà 16 pouces et on aurait pu ouvrir avant, sauf que l’accès à la baie n’était pas sécuritaire. La glace accumulée aux abords de la descente aurait causé des difficultés à ceux qui voulaient entrer au village et il a fallu la briser», décrit Alain Séguin.

De plus, le principal responsable du village a eu la douleur de perdre sa mère à l’âge de 100 ans, durant la période des fêtes, et il n’a pu se consacrer entièrement à son activité favorite. D’ailleurs, deux jeunes adeptes de la pêche blanche ont joué les bons samaritains dimanche en aidant Alain Séguin à déneiger les centaines de pieds carrés qui couvrent la superficie du village des pêcheurs. Les deux acolytes se sont chargés aussi d’installer sur la glace la roulotte du président.

Cette perchaude a mordu à la ligne tendue par les Lanteigne sous les yeux du photographe Pierre Langevin.

«Ce n’était pas facile car la neige était tapée à cause du froid. Il a fallu circuler en camion pour l’écraser avant de déblayer. Une opération qui a duré plus de 3 heures», a relaté Alain Séguin.

Mardi en fin d’avant-midi, le photographe du «Journal Saint-François» a été témoin des premières scènes de réjouissance au traditionnel village. «Léopold et Michel Lanteigne, originaires de Caraquet au Nouveau-Brunswick et Campivallensiens d’adoption, étaient fiers d’avoir pris une perchaude en présence de Pierre Langevin. Un autre pêcheur de Salaberry-de-Valleyfield, Hugo Lapierre était heureux comme un enfant à l’idée de tendre la ligne au cœur de sa ville.