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Environnement

Près de 12,3 M $ pour la construction d'une usine de biométhanisation à Salaberry-de-Valleyfield

le vendredi 07 juillet 2023
Modifié à 10 h 18 min le 10 juillet 2023
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

(Photo d'archives)

Le projet de l'entreprise Énergie Forma+ inc. pour la construction d'une usine de biométhanisation à Salaberry-de-Valleyfield peut compter sur une subvention de 12 286 500 $ du gouvernement du Québec.

C'est ce qu'a annoncé vendredi le député de Beauharnois Claude Reid, au nom du ministre de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Benoit Charette.

L'usine sera munie d'un double digesteur anaérobique d'une capacité totale de 45 000 tonnes/an, peut-on lire dans le communiqué publié par le ministère. Ainsi, dès sa cinquième année d'exploitation, le projet atteindra sa capacité annuelle de traitement de la matière organique, dont 25 300 tonnes seront financées dans le cadre du Programme de traitement des matières organiques par biométhanisation et compostage (PTMOBC).

On parle ainsi de 2300 tonnes de matières agricoles (fumiers et lisiers) et 23 000 tonnes de résidus alimentaires provenant de la collecte d'industries, de commerces et d'institutions des régions administratives de Montréal, de Laval, de Lanaudière, des Laurentides et de la Montérégie.

Le traitement de cette quantité de matière organique aura pour conséquence de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 22 759 tonnes en équivalent CO2 par année (t éq. CO2). De plus, il permettra de produire annuellement 34 000 tonnes de digestat, qui servira de fertilisant pour l'épandage sur les terres agricoles du territoire desservi, ainsi que 4 millions de mètres cubes de gaz naturel renouvelable (GNR), qui seront injectés dans le réseau d'Énergir.

« La biométhanisation offre de nombreux avantages, non seulement sur le plan environnemental, mais sur les plans social et économique. Elle permet de réduire le volume de matières résiduelles destinées à l'enfouissement et les frais qui y sont liés, ce qui a pour conséquence de diminuer les émissions de gaz à effet de serre. C'est aussi une façon de produire de l'énergie renouvelable, de réduire notre empreinte écologique et de contribuer au bien-être des générations futures », estime le ministre de l'Environnement, Benoit Charette.

Le député Claude Reid félicite pour sa part Energie Forma+ inc. pour la qualité du projet présenté, son audace et sa vision. « Grâce à cette usine, les productrices et producteurs agricoles des régions concernées pourront faire traiter leurs matières agricoles et bénéficier de fertilisants naturels pour leurs terres. De plus, la transformation des résidus alimentaires en biogaz constitue une avenue très prometteuse pour lutter contre les changements climatiques. Je suis convaincu du succès de cette initiative et je souhaite qu'elle soit source d'inspiration pour d'autres régions du Québec. » 
Un «hub» environnemental

La future usine de biométhanisation d'Energie Forma + sera construite dans le secteur où se trouve l'usine d'épuration des eaux de la Ville, boulevard Gérard-Cadieux.

On retrouve dans le même secteur les installations de l’entreprise Pyrowave, de même que la future plateforme de compostage régionale.

« On souhaite créer un hub (plaque tournante) en termes de valorisation des matières résiduelles dans ce secteur, indique le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Miguel Lemieux. On aura du compostage pour les déchets domestiques, Pyrowave qui recycle certains types de plastique, l’usine d’épuration, alors que l’usine de biométhanisation aura ses propres matières complémentaires à traiter.»