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Prêts à quitter parce qu’ils sont surchargés et épuisés

le mercredi 03 mai 2023
Modifié à 15 h 01 min le 03 mai 2023
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

De nombreux employés de soutien des écoles de la région sont prêts à quitter en raison des conditions difficiles. (Photo Journal Saint-François - Gracieuseté CSN)

Les employés de soutien de trois centres de services scolaires de la Montérégie, dont celui de la Vallée-des-Tisserands ont répondu à un sondage du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) et les résultats sont inquiétants.

Le sondage s’adressait au personnel de soutien et portait sur leur réalité des six derniers mois. « Le personnel de soutien scolaire des trois centres de services est épuisé, surchargé et victime de violence. Pas étonnant qu’une bonne partie d’entre eux pensent à quitter. Clairement, les « solutions » patronales unilatérales des dernières années n’ont pas réussi à faciliter leur travail », déclare Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN, principal regroupement syndical du personnel de soutien au Québec.  

La situation n’est donc pas reluisante au Centre de services scolaires de la Vallée-des-Tisserands. « Le sondage nous confirme encore une fois que la situation se détériore pour le personnel de soutien. Ainsi, 36 % de nos membres ont rempli le sondage, ils veulent être entendus. Et ils nous témoignent qu’ils méritent mieux, avec tout le cœur qu’ils mettent à la tâche », dévoile Guillaume Gagné, président du Syndicat du soutien scolaire de la Vallée-des-Tisserands.

Les résultats qui inquiètent particulièrement le syndicat démontrent que 64 % des répondants jugent que leur travail est épuisant émotionnellement. Aussi, 45 % ont subi de la violence psychologique et 44 % ont subi de la violence physique de la part d’élèves. D’entre eux, 42 % ont envisagé de quitter leur emploi.

Par ailleurs, on apprend que 31 % des salariées ayant moins de 10 ans de service ont pensé quitter leur emploi, que 56 % font du temps supplémentaire pour réaliser l’ensemble de leurs tâches et que pas moins de 69 % doivent travailler pendant leur pause pour réaliser l’ensemble de leurs tâches.

Il est aussi bon de noter que les ratios d’enfants par éducatrice au service de garde ne sont pas réduits pour tenir compte des enfants d’âge préscolaire et des enfants ayant des besoins particuliers.

Mauvaises nouvelles pour la région 

Pour Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie – CSN, ces résultats ne sont pas de bonnes nouvelles pour la région. « C’est vraiment inquiétant. Ces gens ne veulent pas quitter leur emploi car ils ne l’aiment plus, mais bien en raison des conditions de travail de plus en plus difficiles. Il n’y a qu’une solution, c’est écouter les gens sur le terrain et ne pas imposer des mesures qui ont démontré leur insuffisance à atténuer la pénibilité du travail du personnel de soutien scolaire », remarque-t-elle.

La cloche a sonné

Pour Frédéric Brun, vice-président de la FEESP-CSN, la stratégie des pansements sur une fracture ouverte doit être reléguée aux oubliettes. « Nous sommes présentement en négociation pour le renouvellement de nos conventions collectives. C’est l’occasion pour le gouvernement et nos patrons d’entendre la cloche sonner. Et ce n’est pas la cloche de la récréation, c’est la cloche pour négocier afin d’améliorer concrètement les conditions de travail », termine-t-il.

Notons que la situation n’est guère plus reluisante aux Centre de services scolaires de Sorel-Tracy et à celui des Hautes-Rivières.
 

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