Malgré quatre albums et des tournées en Europe, Alexandre Poulin demeure un artiste de l’ombre qui s’accommode très bien de ce parcours atypique. Paroles et musique à découvrir le samedi 3 février chez Valspec.
Depuis son premier album éponyme paru en 2008, ce Sherbrookois d’origine ne cesse de recueillir des éloges, même loin des parcours médiatisés. Ce premier album lui valait déjà une nomination à l’ADISQ dans la catégorie Révélation de l’année.
Les albums suivants, Une lumière allumée et Le mouvement des marées l’emmènent dans des tournées au Québec, au Nouveau-Brunswick et même en Europe, où Alexandre Poulin sera invité à chanter à des émissions comme On n’est pas couché et Le Grand Studio RTL.
«C’était plutôt inattendu, admet l’auteur-compositeur-interprète. Mais aujourd’hui, la relève parisienne de la chanson chante beaucoup en anglais, je crois que mon style de chanson et mon approche s’inscrivent bien dans la chanson française, c’est un mélange qui a plu là-bas et je pense que le timing a été bon pour moi.»
Les temps sauvages
En 2016, Alexandre Poulin récidive avec l’album Les temps sauvages, qui propose un son plus électrique mais des textes toujours aussi vrais, parsemés d’histoires intemporelles, qui parle de lui mais aussi des autres, dans une société qui va trop vite.
Questionné sur ce nouveau son, l’artiste évoque la nécessité d’évoluer. « Je crois qu’il est important de pousser ma démarche plus loin, d’éviter de rester dans ma zone de confort. Ça demeure encore un son folk mais différent dans les arrangements. J’essaie de fuir les courant qui deviennent trop à la mode », dit-il.
La visite d’Alexandre Poulin à la Salle Albert-Dumouchel, en compagnie de deux musiciens, s’inscrit dans une tournée entreprise il y a un an, ponctuée de salles combles et de supplémentaires, notamment au théâtre Petit Champlain de Québec.
« L’accueil est exceptionnel, soir après soir je me produis devant un public d’une grande écoute et qui me suit depuis longtemps », mentionne Poulin, reconnu pour son contact étroit avec les spectateurs.
Alexandre Poulin se dit « confortable » avec le côté champ gauche dans lequel il évolue, à l’écart des succès radio et des prestations au petit écran. «Avec le recul, je constate que ça me sert à merveille. Pour moi, le succès s’inscrit dans la durée et je peux autant rejoindre mon public via les réseaux sociaux ».