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Recherche de logement: des loyers encore trop chers

Il y a 7 heures
Modifié à
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Patrick Beaudoin et Christine Lavoie, du Service d’aide à la recherche de logements de Beauharnois-Salaberry. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)

Bien que plusieurs unités de logement aient été créées au cours des derniers mois à Salaberry-de-Valleyfield, plusieurs locataires se heurtent à des loyers qui dépassent leur capacité de payer.

La MRC de Beauharnois-Salaberry révélait récemment que 948 nouveaux logements résidentiels ont été construits en 2024 dans les sept municipalités de son territoire, une augmentation de 22 % par rapport à l’année précédente.

Les plus récents chiffres dévoilés par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) démontrent par ailleurs que le taux d’inoccupation des logements est passé de 0,2% l’an dernier à 2,4% à Salaberry-de-Valleyfield.

Au Service d’aide à la recherche de logement (SARL), on ne ressent pas pour autant une réelle augmentation de l’accessibilité au logement. «Il y a plus de logements, mais comme ce sont des logements neufs, leur loyer est plus cher», explique Christine Lavoie, qui offre ce service d’aide pour une 3e année dans la région, en compagnie de Patrick Beaudoin.

Selon les données auxquelles ils ont accès, on évalue entre 1200 $ et 1400 $ en moyenne le coût du loyer pour logement de 4 ½ pièces et à 1500 $ et plus pour un logement de 5 ½ pièces.

Proximité des services

La forte demande de logements prévaut dans les principales municipalités du territoire, comme Salaberry-de-Valleyfield et Beauharnois. «Plusieurs veulent demeurer sur le territoire de Valleyfield en raison de la proximité des services, un aspect pratico-pratique pour ceux qui veulent un accès facile à l’hôpital et à une variété de commerces », mentionne Christine Lavoie.

Le prix élevé des loyers est aussi alimenté par les rénovations (subdivision, agrandissement) apportées au parc locatif et qui procurent une valeur ajoutée aux logements disponibles. Un phénomène amplifié par les dommages causés par les inondations du mois d’août dernier, a-t-on remarqué au SARL.

Les conseillers du SARL accompagnent les chercheurs de logement dans leur quête d’un chez-soi qui répond à leurs besoins; que ce soit via Internet ou avec des trucs préventifs.

« On aide les gens à se démarquer et à bien se préparer à une entrevue avec un proprio, à se méfier face à une demande de dépôt en argent, ou encore à une décision prise sous le coup de l’émotion », explique Patrick Beaudoin.

Pas moins cher en périphérie

On pourrait croire que l’accessibilité au logement est supérieure en périphérie de Salaberry-de-Valleyfield. Mais ce n’est pas nécessairement le cas, tant dans Vaudreuil-Soulanges que dans le Haut-Saint-Laurent.

À Huntingdon par exemple, l’Association de Défense des Droits Sociaux (ADDS) gère une page Facebook appelée Logements à louer dans la région de Huntingdon. La directrice Marie-Ève Gagné confirme que les logements libres demeurent peu nombreux dans le secteur, malgré les nombreux immeubles à logements construits ces dernières années.

Marie-Ève Gagné, directrice de l’Association de Défense des Droits Sociaux (ADDS) à Huntingdon. (Photo Facebook)

«Les logements sont relativement chers, dit-elle, car on retrouve surtout des logements neufs ou qui ont été rénovés.» On parle d’environ 1300$ par mois pour un 4 ½.

Par ailleurs, les logements moins chers accessibles dans de plus petites municipalités demeurent loin des services et occasionnent donc des frais de transport supérieurs. 

Éléments à considérer :

-Rareté des logements disponibles 
-Discrimination cachée des locataires (animaux, enfants)
-Manque de logements sociaux et abordables 
-Hausse rapide du logement entre 2 déménagements 
-État de salubrité, d’entretien et de sécurité des logements abordables