Reconnue coupable de conduite en état d’ébriété qui a entraîné la mort de sa meilleure amie
Elle faisait face à trois chefs d’accusation pour conduite dangereuse ayant causé la mort et des lésions corporelles, trois autres de conduite avec les capacités réduites ayant causé la mort et des lésions corporelles et finalement trois pour avoir conduit une voiture avec un taux d’alcoolémie dépassant la limite permise de 80 mg/100 ml de sang ayant causé un accident mortel ou avec des lésions corporelles.
Des amis, avec qui l’accusée avait festoyé dans la journée, ont tenté de la dissuader de conduire son véhicule pour cette raison. Elle a bien pris un taxi avec la victime, Olivia Drozdowski-Richardson. Mais en cours de route, le trajet a été modifié pour qu’elle aille chercher son véhicule.
La quantité d’alcool dans le sang a longuement été débattue. De par la façon et la manipulation que les échantillons ont été prélevés pour la déterminer. «En somme, le débordement de voie de la voiture de l’accusée a fait la preuve que sa capacité de conduire ne pouvait qu’être affaiblie par l’effet de l’alcool qui résultait d’une consommation volontaire, mentionne le juge dans sa décision. On doit donc exclure l’argument de la défense voulant que n’ayant jamais constaté le comportement spécifique de l’accusée dans le passé aux taux mis en preuve, l’expert ne pouvait conclure à ce sujet. Cette proposition de la défense ne peut plus créer un doute. Le Tribunal en vient donc à la conclusion que la preuve d’affaiblissement par l’effet de l’alcool a été prouvée hors de tout doute raisonnable.»
L’analyse de la scène a pu identifier que le véhicule conduit par l’accusée avait dévié vers la gauche et empiétait sur l’autre voie. Ce qui a provoqué une collision avec une autre voiture. Entraînant dans la mort son amie et provoquant des blessures à trois personnes impliquées dans l’accident, y compris elle-même.
«De l’avis du Tribunal, le sens commun dicte déjà que le danger pour l’accusée ne peut se traduire par l’apparition d’un véhicule venant en sens inverse, qui circule dans sa voie et à une vitesse normale si elle a le même comportement, indique le juge Marleau dans une décision de 49 pages. Ce n’était pas le cas. Elle empiétait dans l’autre voie. Elle était le danger. Comme l’énonce la Cour suprême, …Une personne raisonnable dans la même situation que l’accusé aurait été consciente du risque créé par la façon de conduire en cause, et elle ne se serait pas livrée à l’activité.»
La défense plaidait plutôt que Karell Tanguay avait eu une conduite normale, tentant notamment de donner un coup de roue vers la droite pour éviter l’impact.
La date pour les représentations sur sentence n’a pas encore été déterminée.