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Rue Lippé : le rapport des ingénieurs pourrait prendre quelques mois

le vendredi 21 juillet 2023
Modifié à 10 h 00 min le 21 juillet 2023
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Ce cycliste contrevient aux indications qui interdisent toute circulation aux abords de l'affaissement sur la rue Lippé. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

Les conclusions du rapport des ingénieurs en géotechnique du ministère de la Sécurité publique pourrait prendre quelques mois avant d’être dévoilées. Néanmoins, la Municipalité pourra procéder à certains travaux d’ici au dépôt du document.

Comme la route a été touchée dans sa structure, certaines étapes pourraient être accélérées. D’autant plus que, comme l’indique Jean-Sébastien Forest, directeur régional en sécurité civile pour le Montérégie , ce ne sont pas tous les mouvements de sol qui sont dangereux.

«Un conseiller en sécurité civile est d’abord allé faire un survol sur place samedi, a-t-il expliqué. Il est venu prendre des informations sur la longueur et la profondeur de l’affaissement. Sur la proximité des maisons. Par la suite, des ingénieurs en géotechnique vont revenir sur place pour procéder à des études de sol. Ils rédigeront un rapport préliminaire, une tâche qui peut prendre quelques mois. Ce qui n’empêche pas à la Municipalité de procéder à des travaux d’ici là.»

Un périmètre de sécurité a été établi par la Municipalité avec des recommandations des ministères de la Sécurité publique des Transports. Cette zone pourrait agrandir ou être réduite selon les prochaines constations. 

Des ingénieurs du ministère de la Sécurité publique sont attendus à Les Coteaux pour prendre acte de la situation. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

Zone argileuse et coudes dans la rivière

M. Forest a reconnu que le secteur de Vaudreuil-Soulanges présentait des zones argileuses le long des cours d’eau. Son ministère a d’ailleurs cartographié la Vallée Chaline à Saint-Lazare et des endroits dans Notre-Dame-de-l’Île-Perrot à cet effet. 

«À Saint-Polycarpe, on a observé des décrochements dans la rivière Delisle, a-t-il poursuivi. Il y a eu plusieurs glissements de terrain. Les coudes dans les rivières rendent aussi propices aux décrochements.»

La grande quantité de pluie, tombée avec virulence deux jours avant l’affaissement, aurait peu à voir avec ce qui est survenu le 15 juillet. «Les fortes pluies font en sorte de gonfler la rivière et accentuer l’érosion, a dit le directeur régional en sécurité civile. D’autres éléments doivent être étudiés toutefois, comme le type de sol et l’érosion en pied de talus. »

Malgré cet avis, Étienne Rozon, résident du 8, Lippé, isolé de Les Coteaux, est convaincu que l’averse tombée dimanche a engendré un autre «éboulement», pour  reprendre l’expression qu’il a utilisée.