S.O.S. Fantômes reprend vie dans une boîte à savon

L’équipe de S.O.S. Fantômes a sauvé deux fois la ville de New York des horribles créatures paranormales. Des mordus du film ont recréé le bolide, Ecto-1, afin de participer à la course de boîte à savon de Red Bull le 6 septembre à Montréal. On ne sait pas s’ils vont sauver quelque chose, mais les cinq membres débordent déjà de plaisir.

Une publicité à la télé sur l’événement a allumé Christian Grenon, déjà rapide pour se lancer dans des aventures folles. Un retour dans le temps pour celui qui avait une ligue de boîte à savon à l’ancienne Caisse Sacré-Cœur au début des années 1990.

Sa fille Julianne a suggéré le thème de S.O.S. Fantômes. «J’aime ça quand ils attrapent les fantômes», dit celle qui est née bien après que les films aient atteint le statut de culte. «On s’est dit que c’était un beau défi pour papa», a témoigné Isabelle Robidoux, directrice artistique de l’équipe Ecto-1.

Sauf que ne s’impose pas constructeur de bolide qui veut. Surtout pour reproduire le véhicule du film, un Cadillac 1959 qui ressemble au modèle Eldorado Biarritz. Quand ses cousins Jonathan Bourque et Pascal Rochette ont soulevé les soudures seulement à l’aide de leurs ongles, ils ont bien vu que Christian avait besoin d’aide.

«J’ai accepté, mais avec Christian, on ne sait jamais trop à quel point c’est sérieux», indique Jonathan. Pascal avait accepté de construire le bolide à temps perdu, mais dès le lendemain, il est arrivé avec des plans au garage. S’ajoute Francis Lalonde comme co-pilote.

Advienne que pourra

Le bolide s’assoit sur une base de lit et est doté de cinq roues de vélo pour enfant. Carton, pièces métalliques et styromousse composent principalement l’engin. La boîte à savon doit respecter des dimensions précises, mais le principal défi pour Ecto-1 demeure le poids. Il ne doit pas dépasser 176 livres.

Ce véhicule propulsé à l’énergie humaine croisera le fer contre 44 autres boîtes à savon, dont certaines plus sophistiquées. Mais l’équipe campivallensienne n’a pas honte d’Ecto-1. «On ne sait pas si on va être compétitif. Il y a une équipe qui a gagné le flugtag (dont le but est de voler à l’aide d’un avion construit de façon très primaire) formé d’ingénieurs qui font un wagon en fibre de carbone», explique-t-elle.

La course consiste en une descente à partir du Square Victoria, laquelle comprend deux courbes en angle et deux sauts. Le pointage est constitué à 70 % du temps, 20 % pour l’esthétisme et 10 % pour une chorégraphie avant le départ. «On a moins confiance au pilote alors on met notre temps sur la construction, rigole Pascal. Mais on ne prend pas de chance, on ne fait pas de test de saut. »

Une idée qui résume bien l’ambiance qui règne dans le garage du chemin Sainte-Marie. Une idée de fou alimentée par cinq personnes à l’imagination fertile. Assez pour qu’Ecto-1 ait eu droit à une visite au studio de Salut Bonjour en plus d’être invité à Rigaud où se déroule une importante rencontre de véhicules modifiés samedi.

Au final, 10 000 $ sont en jeu, dont 1000 $ pour l’équipe coup de cœur. Ecto-1 est en tête de ce classement et on peut les appuyer au www.ecto1.ca. Ce premier prix couvrirait le montant investit dans l’aventure.