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Saint-Constant : un potager qui sort de l’ordinaire

le mercredi 24 juillet 2024
Modifié à 11 h 33 min le 24 juillet 2024
Par Tristan Ouimet

touimet@gravitemedia.com

Avez-vous déjà vu une cour arrière d’une résidence en ville recouverte d’un grand potager biologique? C’est le cas de celle du citoyen de Saint-Constant Michel Parent, alors qu’on y retrouve des plantations de légumes, de fruits et un peu de verdure sur tous les espaces qui ne sont pas occupés par d’autres aménagements extérieurs.

«Oui, j’ai une grande piscine, un patio et un cabanon, mais le potager est sur le reste de l’espace, informe M. Parent. Il y a des plantations tout le long des clôtures et sur celles-ci, dans les recoins, et il y a des cultures sur planche et en pot un peu partout.»

Démarré en 2018, ce projet, qui se veut une façon de combler les besoins du couple, s’inspire du livre Le jardinier-maraîcher de Jean-Martin Fortier qui met en lumière l’agriculture biologique à petite échelle. 

Concentrées principalement en bordure de la cour arrière, les cultures sur planche contiennent plusieurs types de légumes et de fruits, tels que des tomates, des salades, de l’oignon vert, du céleri, des poireaux, de l’ail, des betteraves, du chou et autres. 

Certaines sont munies d’arceaux en métal et d’un filet pour être protégées contre certains insectes «nuisibles», mentionne Michel Parent. 

«Il y a des plantations par exemple comme le concombre ou l’aubergine qui ont besoin des abeilles pour être pollinisées», renchérit-il.   

Des plantations de tomates. (Photo : Le Reflet– Tristan Ouimet)

Les plantations de tomates, quant à elles, ont une toile qui couvre la terre pour éviter que des mauvaises herbes poussent et que les grandes chaleurs ne l’affectent pas. 

Les cultures en pots, elles, contiennent entre autres des fraises et des tomates. 

Une hémérocalle, une fleur. (Photo : Le Reflet– Tristan Ouimet)

Sur les clôtures de la cour, on retrouve des pousses de raisins. Aux alentours de la piscine, des plantations d’hémérocalle, une fleur orange qui est «comestible» et «très bonne en salade», indique M. Parent.  

Entretien d’un grand potager

Des plantations de raisins sur les clôtures. (Photo : Le Reflet– Tristan Ouimet)

Pour entretenir un grand potager comme celui-ci, tout passe par la planification, fait savoir Michel Parent. 

«Je planifie mon potager à la fin décembre et début janvier, précise-t-il. Chaque année, je dois prévoir une rotation des cultures et c’est bénéfique de faire ça pour ne pas épuiser les sols. J’apporte parfois des correctifs. Rendu au printemps, je ne fais qu’exécuter mon plan.»

C’est à partir d’avril que M. Parent commence à planter et entretenir davantage son potager sur plusieurs semaines. 

Pour le reste de l’année jusqu’au début de l’hiver, il se fit sur la température et ajuste avec l’arrosage de ses plantations qui se fait avec des boyaux suintants plats qui arrosent ses terres goutte par goutte. 

«Ces boyaux sont une utilisation optimale de l’eau, évoque Michel Parent. C’est important de ne pas mouiller le feuillage pour éviter un risque d’avoir des maladies fongiques sur les légumes.»

Pour les plantations plus exigeantes, il utilise du compost pour enrichir la terre. Le Constantin a quatre bacs de compost, soit deux qui ont été vidés pour cette saison et deux autres contenant des matières organiques qui se transformeront en compost. 

Les quatre bacs de compost de Michel Parent. (Photo : Le Reflet– Tristan Ouimet)

Ses récoltes se font en été et à l’automne. 

«Ma femme et moi sommes équipés pour faire aussi de la transformation de certaines de nos récoltes, soit en les déshydratant ou en les congelant, avoue Michel Parent. Celles-ci vont être bonnes pour l’hiver.»

«Sinon, on les mange ou on les met dans des repas», ajoute-t-il.

Un potager pour une famille

Une bonne partie de son grand potager. (Photo : Le Reflet– Tristan Ouimet)

Michel Parent comprend que ce n’est pas tout le monde qui souhaite entretenir un grand potager comme le sien.

C’est pourquoi il suggère qu’une famille de quatre personnes pourrait simplement se limiter à huit planches de cultures de 8 pieds de longueur, consacrer à peu près une heure par semaine et prévoir la fin de semaine pour l’entretien du potager. 

Pour une famille de six personnes, le minimum peut être huit planches de cultures de 12 pieds de longueur. Il faudrait consacrer deux heures par semaine dans ce cas-ci, recommande M. Parent. 

Ce dernier offre également une formation en ligne de planification d’un potager.