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Environnement

Saint-Zotique exigera une replantation au promoteur de la 20e rue

le mardi 25 avril 2023
Modifié à 11 h 04 min le 25 avril 2023
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Le déboisement de la 20e rue par un entrepreneur immobilier n'a pas respecté les exigences demandées. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

Le déboisement de la 20e rue pour la construction de 270 logements dans quatre bâtiments ne s’est pas fait sans heurts récemment à Saint-Zotique.

Le promoteur, Groupe Chagall, s’était engagé à respecter une zone tampon de 8 mètres. «On y retrouvait des arbres avec des branches cassées ou des bouleaux, mais sûrement 50 arbres matures, explique le maire Yvon Chiasson. Je suis arrivé un matin et tout était coupé. Je leur ai dit que ça n’avait pas de sens.»

Le projet suscite déjà la grogne dans ce secteur de la municipalité. Celle-ci a monté d’un cran à la constatation de ces travaux. D’autant plus que, selon plusieurs sources, la déchiqueteuse s’activait tôt le matin à l’heure où les enfants marchaient pour aller à l’école. Les copeaux de bois ont atterri aussi loin que sur la piste cyclable et quelques terrains privés. 

Si le mal semble fait, Saint-Zotique n’entend pas laisser la situation impunie. Elle exigera dans le plan d’implantation et d’intégration architectural (PIIA) que des arbres matures se retrouvent dans l’aménagement paysager prévu. «Je ne sais pas quelles essences seront demandées, mais ce sera des arbres qui ne prendront pas 50 ans à pousser et qui vont s’harmoniser avec le voisinage, assure le maire. Son PIIA doit être accepté avant qu’il puisse continuer les travaux.»

Comme le déboisement n’a pas été respecté, le promoteur sera surveillé de plus près dans la poursuite de la construction. «J’ai demandé au directeur général qu’il y ait une rencontre de chantier dès le début, a poursuivi le maire. Pour connaître les étapes et les dates qui font suivre le projet.»

Cette situation pourrait également amener Saint-Zotique à changer sa règlementation à l’instar d’autres villes qui ont vécu pareil événement. Un cautionnement pourrait être exigé avant l’exécution des travaux. Si ceux-ci ne respectent pas le contrat, la municipalité pourrait utiliser ce montant pour procéder aux corrections.