Les statistiques obtenues par le Journal Saint-François révèlent que la Ville de Salaberry-de-Valleyfield est en voie de connaître une année record en 2018 en terme d’investissements industriels, commerciaux et résidentiels. Du jamais vu depuis les années 60.
«C’est une grosse année, se réjouit le maire Miguel Lemieux. On n’a pas vu une telle croissance depuis que des entreprises comme CEZinc et Goodyear s’étaient implantées chez nous dans les années 60.»
Déjà depuis le 1er janvier 2018, la Ville enregistre pour 411 M$ d’investissements, uniquement dans le secteur industriel. De ceux-ci, on note l’implantation du producteur de cannabis TGOD (180 M$), dont les installations dépasseront en superficie le nouveau centre de distribution IKEA de Beauharnois. On note également les investissements effectués par JPB Énergie (67 M$), CEZinc (118 M$), Groupe Meloche (17,5 M$), Diageo (21 M$) et Pétro-Lub (8 M$).
Selon le directeur du Développement économique de la Ville, Yvon Daoust, Valleyfield attire l’attention des investisseurs à cause de certains facteurs déterminants : son pôle logistique de transport, la présence du port de Valleyfield, l’accès au réseau d’électricité et de gaz naturel, de l’eau brute d’excellente qualité, et surtout, plus de 3 millions de pieds carrés de terrains prêts à construire.

« Ici, une entreprise comme Solargise (une entreprise de panneaux solaires qui projette 2,3 milliards d’investissement au Québec) peut démarrer son projet sans attendre un dézonage. De plus, le parc industriel Perron compte plusieurs entreprises qui assurent des contrats de sous-traitance industrielle à proximité», indique M. Daoust. La Ville assure également un suivi auprès des entreprises déjà implantées chez elle, afin d’éviter l’annonce de fermetures qu’on n’aurait pas vu venir.
Résidentiel et commercial
Cette croissance entraîne ses effets sur les développements du commerce et de la construction résidentielle. On prévoit la construction de plus de 400 unités de logement durant l’année. Ce développement touchera notamment le secteur Grande-Ile, qui devrait voir la création de quelque 250 nouvelles propriétés. Sans compter le secteur La Baie, celui du Bassin, les résidences Bellevue et Réseau Sélection, de même que le Quartier Buntin prévu l’an prochain.
Le secteur commercial connaît aussi sa part d’investissements. Selon la conseillère en développement de la Ville, Marie-Claude Côté, 36 nouvelles entreprises commerciales ont vu le jour à Valleyfield en 2017 et ce nombre atteint 25 nouveaux commerces cette année. Au centre-ville, le taux d’inoccupation des locaux commerciaux a diminué de moitié de 2015 à 2017. De belles opportunités commerciales pointent aussi du côté du boulevard Mgr-Langlois.
De plus, Salaberry-de-Valleyfield connaît un développement marqué de ses activités récréotouristiques du centre-ville (dont le nouvel hôtel flottant), qui en font une destination prisée pour les plaisanciers et la clientèle touristique.
Pour le maire Miguel Lemieux, cette croissance démontre la vitalité de la communauté campivallensienne. «De plus en plus, ce sont des travailleurs qui s’établissent chez nous, des gens qui occupent un emploi ici et non à l’extérieur, ce qui contribuera à rehausser l’économie locale.»
Principaux investissements en 2018
-TGOD (180 M$ – 200 emplois )
-CEZinc (118 M$)
-JPB Énergie (67 M$)
-Diageo (21 M$)
-Groupe Meloche (17,5 M$)
-Pétro-Lub (8 M$)
Éco-Parc Saint-Timothée (2017)
-Liquitek (3 M$ – 18 emplois)
-MBEZ (1 M$ – 5 emplois)
-SODROX (1,5 M$ – 10 emplois)

