Semaine nationale des personnes proches aidants
C’était jour de fête le 8 novembre à l’édifice Raphaël-Barrette pour les aidants naturels. Ils quittaient leur quotidien l’instant d’un après-midi joyeux. Mais ils partageaient aussi leur réalité pour se rappeler qu’ils ne sont pas seuls dans cette situation.
«Mon rêve c’est que ma fille aille bien, a mentionné une des aidantes naturelles présentes. Ce qui est difficile, c’est de voir à ce que tout le monde vive dans l’harmonie. J’ai hâte de passer cette étape-là.»
Elle a d’abord été aidante naturelle pour sa mère qui a éventuellement demandé l’aide médicale à mourir.
Le répit a été de courte durée. Sa fille, mère de deux jeunes enfants, souffre du diabète qui requiert quatre jours de dialyse par semaine.
«Des fois quand elle sort de l’hôpital, elle ne va pas bien, note-t-elle. Je l’aide avec les enfants, que ce soit pour les repas ou les reconduire à l’école. Son conjoint travaille sur la Côte-Nord et le plus jeune de 2 ans fait des crises parfois le soir.»
Après une multitude de rendez-vous médicaux, le conjoint de l’aidante naturelle a appris qu’il pourrait donner un rein à sa fille. Si bien que son quotidien a changé.
Lors de l’activité, organisée conjointement par le Centre d’action bénévole (CAB) de Valleyfield et celui de Châteauguay, elle avait pris soin d’enfiler ses souliers de danse. Celle qui suit des cours de danse à Châteauguay savait que Carl Gauthier serait présent.
Le chanteur-animateur n’a pas manqué de mettre le feu au plancher de danse et l’assistance, majoritairement féminine, ne s’est pas faite priée pour danser.
La force du nombre
Mélissa Bourgoing, directrice générale du CAB de Valleyfield, a affirmé qu’il s’agissait de la première fois que plusieurs organismes se ralliaient ensemble pour les aidants naturels.
La force du nombre autour d’activités d’envergure a permis aux gens présents de se centrer sur leur plaisir l’instant d’un après-midi.
«On a voulu les sortir de leur milieu, a-t-elle expliqué. Parce que les 364 autres jours, ils font passer leur aidé avant eux.»
La thématique aider sans s’oublier est ici évoquée. Il s’agit d’une série d’ateliers qui ont aussi été offerts auparavant. Qui ont permis aux aidants de se donner des trucs.
«C’est bizarre, la femme avec qui j’ai été jumelée aide aussi sa fille, a laissé savoir notre aidante naturelle qui a pu échanger avec une autre participante aux activités du 8 novembre. Ce n’était pas la même situation, mais on a pu échanger.»
Davantage de femmes
Les hommes étaient en minorité lors de la journée des proches aidants.
Mme Bourgoing a expliqué avoir organisé des activités plus «masculines» par le passé, que ce soit des déjeuners ou des rencontres aux quilles. Celles-ci ont eu un certain succès.
«Je pense que les hommes acceptent moins d’être aidés, croit-elle. Mais on essaie de déconstruire cette idée.»
