Actualités

Soigner les animaux, une affaire de famille pour les Sauvé-Despots

le mercredi 19 août 2020
Modifié à 8 h 45 min le 19 août 2020
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

La médecine vétérinaire fait l’objet d’une passion qui traverse les générations chez les Sauvé-Despots. La famille installée à Saint-Louis-de-Gonzague compte sept médecins qui prennent soin des animaux. Il s’agit de la plus grande famille de vétérinaires au Québec. «La clinique a toujours été ma deuxième maison, indique Claudia Sauvé, propriétaire de la Clinique vétérinaire Saint-Louis-de-Gonzague. J’ai juste connu ça dans ma vie le milieu vétérinaire. Au primaire, il y avait un concours où on devait parler de notre rêve le plus fou; j’ai pris la photo de mon père et j’ai mis mon visage dessus.» Son père se prénomme Roger. En 1972, il a fait son entrée à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal. Il est toujours actif comme vétérinaire chez Embryobec – clinique vétérinaire Saint-Louis. Contrairement à sa fille, qui s’occupe des petits animaux, il soigne les grands animaux de ferme. «Elle était toujours ici [à la clinique], alors sa mère savait où Claudia se trouvait, mentionne M. Sauvé. Mais devenir vétérinaire a été sa décision. C’est ce qu’elle désirait faire. Et je l’ai supportée là-dedans. » [caption id="attachment_86644" align="alignright" width="444"] Roger et Claudia Sauvé et Paul Baillargeon font partie de la plus grande famille de vétérinaires du Québec. La passion qui les anime est impressionnante.[/caption] La famille de vétérinaires comprend aussi la tante de Claudia, Francine Sauvé, ses oncles Paul Baillargeon et Jocelyn Despots, de même que son cousin et la conjointe de celui-ci, Maxime Despots et Aurore Varela. Le point de départ revient de la jeunesse des aînés. Élevés sur une ferme, ils ont souvent vu le vétérinaire à l’œuvre. «Je me souviens quand Bruno Chouinard venait à la maison, se remémore Paul Baillargeon. C’était important un vétérinaire sur une ferme. Et en plus, il avait toujours une belle auto neuve !» Plus jeune membre de cette confrérie familiale de vétérinaire, Claudia était connue comme la «petite Sauvé» par ses enseignants. Mais le statut de plus grande famille de vétérinaires au Québec ne leur ait apparu que récemment. Il s’agit d’un bel accomplissement pour cette famille de passionnés. Évolution de la médecine Bien que les vétérinaires de la famille aient eu des champs d’expertise différents, ils ont pu constater l’évolution de la pratique. «Les gros animaux, c’est beaucoup de la consultation, résume M. Sauvé. Les propriétaires ont une bonne idée de ce qui se passe. Avec les bovins, il y a aussi un aspect économique. » Avec son beau-frère Paul, il n’hésite pas à parler d’un aspect «apothicaire» de la médecine animale à l’époque. Pour ce qui est des soins apportés aux petits animaux comme les chats et les chiens, on se rapproche de la médecine humaine. «On est plus dans la médecine pure, prévient Claudia. Les animaux font partie de la famille. On applique des soins de dentisterie, des chirurgies, des traitements pour la peau, des otites ou des insuffisances rénales. » Un chat ou un chien représente souvent un enfant pour un couple qui ne peut procréer. Il peut investir beaucoup pour maintenir l’animal en vie. «J’aime pousser mes cas, assure Mme Sauvé. J’aimerais que tous les animaux soient sur l’assurance et ne pas avoir à parler d’argent. » Ce qui les rejoint, c’est la compréhension du langage animal et le volet scientifique de la profession. Les discussions sont vives et animées lorsqu’il est question de parler de médecine vétérinaire. Le défi de soigner les animaux en temps de pandémie Claudia Sauvé a ouvert sa clinique vétérinaire au moment où l’urgence sanitaire était décrétée. Les défis se sont donc multipliés rapidement. [caption id="attachment_86645" align="alignleft" width="341"] Une réunion familiale devant la clinique de Saint-Louis-de-Gonzague.[/caption] «Ouvrir une clinique en pleine pandémie, c’est du sport, prévient-elle. Ça ne change rien pour moi, je n’ai pas d’inquiétudes. Il n’y a pas vraiment de données là-dessus non plus sur les animaux bien qu’on rapporte quelques cas chez les félins. » Le port du masque obligatoire est venu faciliter sa pratique. Le propriétaire de l’animal est donc admis dans la salle de consultation. «Certains chiens sont plus calmes et d’autres plus agités, indique Mme Sauvé. Auparavant, si j’avais des questions, je devais sortir de la salle pour consulter le propriétaire. Chaque rendez-vous était donc plus long. » Pour ce qui est des grands animaux, Roger Sauvé indique que les services d’urgence ont été maintenus. «Éventuellement, on a repris le travail sur les fermes, dit-il. Garder 2 mètres de distanciation avec les producteurs, ça n’a toutefois pas toujours été facile. Mais les gens comprenaient et le masque obligatoire est devenu une bonne solution pour nous aider. »