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Vaudreuil-Soulanges

Soutien scolaire : plus du tiers du personnel des Trois-Lacs victime de violence

le lundi 17 juin 2024
Modifié à
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Dominic Latouche vice-président aux relations de travail et à la vie professionnelle de la Fédération et Carol-Anne Dupré, présidente par intérim du Syndicat du personnel de soutien des Trois-Lacs, ont dévoilé les résultats du sondage. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)

Un sondage mené auprès du personnel de soutien scolaire du Centre de services scolaire des Trois-Lacs révèle que plus du tiers des répondants (35%) se dit victime de violence physique, principalement de la part d’élèves. Un phénomène qui inquiète leur syndicat.

Les dirigeants de la Fédération du personnel de soutien scolaire (CSQ) a profité de son passage dans la région pour manifester sa préoccupation face à cette violence qui entraîne un nombre important de démissions dans les centres de services scolaires de la Montérégie.

Le personnel de soutien scolaire compte notamment le personnel administratif, d’entretien ménager et éducateurs spécialisés, entre autres.

Depuis 5 ans, on a enregistré plus de 2700 démissions au sein du personnel de soutien scolaire en Montérégie, excluant les départs à la retraite (voir tableau), dont 125 au CSS des Trois-Lacs, 307 au CSS de la Vallée-des-Tisserands et 103 à la Commission scolaire New-Frontiers. 

Pour Carol-Anne Dupré, présidente par intérim du Syndicat du personnel de soutien des Trois-Lacs, les raisons derrière ces démissions sont variées. « Le manque de reconnaissance, les conditions de travail précaires, le manque de ressources et la surcharge de travail sont autant de facteurs qui poussent le personnel de soutien scolaire à prendre la décision difficile de quitter leur emploi dans le domaine de l'éducation ».

Des coups, des injures etc.

Les gestes de violence portées à l’égard du personnel de soutien s’inscrivent dans ces diverses problématiques. Le sondage mené auprès des 5127 syndiqués, dont 180 au CSSTL, fait état de cris, se faire lancer un objet, des coups, égratignures, morsures, bousculades et propos injurieux.

Le vice-président aux relations de travail et à la vie professionnelle de la Fédération, Dominic Latouche, fait valoir qu’il n’y a pas suffisamment de mesures prise en matière de prévention pour réduire la violence.

Il estime que le Plan de prévention de la violence et de l’intimidation dans les écoles, présenté par le ministre Bernard Drainville tarde à offrir des mesures concrètes et immédiates. Mme Dupré ajoute que les directions d’école ont aussi le réflexe de banaliser ce genre de gestes et offrent peu de soutien.

Il en résulte une hausse des démissions du personnel et incidemment une perte d’expertise considérable, du nouveau personnel à former et une surcharge de travail pour ceux qui restent en poste.

À cet égard, Carol-Anne Dupré précise que « plusieurs de nos membres abandonnent leur poste pour des entreprises de la région, car nous sommes moins compétitifs pour attirer et retenir le personnel… ils sont assurés d’obtenir plus d’heures de travail, une charge parfois moins lourde pour un salaire souvent plus avantageux. »