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Vaudreuil-Soulanges

Tarifs douaniers: la concertation face à un ancien allié

Il y a 11 heures
Modifié à
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

La députée de Salaberry-Suroît, Claude DeBellefeuille, a réagi à l’imposition des tarifs douaniers par le gouvernement américain. (Photo gracieuseté)

Le Québec, le Canada, le Mexique et l’Europe doivent se concerter, en termes de commerce comme en termes de sécurité, estime la députée de Salaberry-Suroît, Claude DeBellefeuille, afin d’établir une stratégie commune face au gouvernement Trump qui impose depuis mardi des tarifs douaniers à ses anciens partenaires.

«On commence à voir un peu plus clair dans la stratégie de Donald Trump: couper l’air à ses principaux partenaires commerciaux; monopoliser l’attention des médias et de l’opinion publique, et tenter le plus longtemps possible d’attirer les entreprises et les sièges sociaux aux États-Unis avant que l’inflation, les bourses ou les taux d’intérêt ne le forcent à reculer», affirme la députée bloquiste. 

«On doit procéder sans tarder : l’agriculture, l’aluminium, le bois ou la culture du Québec sont aux premières lignes. Ces secteurs sont des proies clairement identifiées par le prédateur économique de la Maison-Blanche. Quelqu’un devra les protéger, parler pour le Québec. Au Bloc, on va se battre pour nos industries, nos ressources, nos PME et les emplois de notre monde, ainsi que pour les retraités, dont le pouvoir d’achat est de nouveau affaibli », poursuit-elle. 

Claude DeBellefeuille estime que la crise qui prévaut est très grave et qu’il serait irresponsable de la minimiser. «Je pense quand même qu’il s’agit d’une opportunité de rattraper des échéances de changements et d’adaptation de notre économie qu’on aurait dû entreprendre il y a longtemps en termes de résilience, en termes d’innovation, en termes de verdissement de l’économie québécoise et évidemment, en termes d’agilité, de capacité d’adaptation», fait-elle valoir dans un communiqué diffusé mercredi. 

«D’ici là, nous devrons déployer un programme de prêts au bénéfice des entreprises pour assurer des liquidités transitoires et nous assurer que les secteurs propres au Québec ne seront pas sacrifiés au profit du secteur automobile de l’Ontario ou des pétrolières de l’Ouest. De même, il faudra prendre la mesure des revenus que généreront les contre-tarifs et inviter Ottawa à s’aligner sur la réponse rapide de Québec», conclut la députée de Salaberry-Suroît.