Tarifs douaniers: les services d’inspection d’autant plus urgents
Le port de Valleyfield reçoit quelque 1000 conteneurs annuellement à ses installations. (Photo Journal Saint-François - Archives)
L’imposition de tarifs douaniers par le gouvernement américain vient mettre en évidence le besoin des services d’inspection des conteneurs au port de Valleyfield.
Il y a près d’un an, en avril 2024, l’Agence des Services Frontaliers du Canada décidait d’interrompre ses activités de dédouanage de conteneurs au port de Valleyfield. Une décision dénoncée avec vigueur par le maire Miguel Lemieux et la députée fédérale Claude DeBellefeuille, alors que ce service était offert depuis une vingtaine d’années aux installations portuaires campivallensiennes.
Avec l’imposition des tarifs douaniers décrétée par le président américain Donald Trump, c’est une coalition composée de cinq sociétés de développement maritime qui demande au ministre fédéral de la Sécurité publique, David McGuinty, que l’Agence de services frontaliers du Canada (ASFC) ouvre davantage de sites d’inspection de conteneurs.
Dans une lettre ouverte, la Chambre de commerce maritime, la Fédération maritime du Canada, Armateurs du Saint-Laurent, le Conseil maritime de l’Ontario et la Société de développement économique du Saint-Laurent soutiennent que «la sécurité des frontières et l’infrastructure commerciale du Canada sont confrontées à des défis urgents», rapporte le quotidien Le Soleil de Québec.
Les signataires rappellent que l’ASFC n’exploite plus que cinq installations d’examen des conteneurs maritimes au Canada: Halifax, Saint John, Montréal, Prince Rupert et Vancouver.
Ils prennent d’ailleurs en exemple l’interruption de ces services au port de Valleyfield. «Ce qui est aberrant dans le cas de Valleyfield, c’est qu’un service a été retiré par l’ASFC après que les deux gouvernements ont conjointement investi 24 M$ pour l’expansion du Port de Valleyfield et que la communauté d’affaires était prête à faire sa part pour assurer la continuité du service», a déclaré Saul Polo, directeur général des Armateurs du Saint-Laurent.
Le maire Miguel Lemieux se réjouit que «notre message ait passé» au sein de l’industrie maritime. Une demande de rencontre a d’ailleurs été adressée à M. Polo afin d’échanger sur cette situation, a indiqué le maire.
Le port municipal accueille environ 1000 conteneurs annuellement, mais cette interruption de services est suffisante pour ralentir les activités de développement de plusieurs entreprises établies dans le parc industriel, rappelle-t-il.
En conséquence, les conteneurs doivent maintenant passer par le port de Montréal. Cela leur coûte plus cher en plus d’augmenter la circulation sur les routes et générer des gaz à effet de serre.