La triple paralympienne Rosalie Lalonde annonce sa retraite
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Alors qu’elle s’éloigne de l’équipe nationale pour relever de nouveaux défis et entreprendre de nouveaux projets, Rosalie a senti que le moment était venu de prendre sa retraite. (Photo - Gracieuseté)
Après plus de sept ans avec l’équipe nationale féminine senior et trois participations aux Jeux paralympiques, Rosalie Lalonde a officiellement annoncé sa retraite d’Équipe Canada.
Rosalie a récemment aidé le Canada à obtenir un quatrième rang aux Jeux paralympiques de Paris, l’été dernier, le meilleur résultat de l’équipe en deux décennies.
«Paris a probablement été mon expérience la plus intense, la plus difficile, mais aussi la plus excitante et la plus enrichissante», a déclaré Rosalie. «J’ai senti une immense pression sur mes épaules, mais comme on dit, «la pression est un privilège». Je n’ai jamais ressenti autant de soutien du monde extérieur – j’ai vraiment eu le sentiment que les gens croyaient en nous. Chaque match ressemblait à une bataille et l’équipe et moi étions prêtes à frapper en premier.»
Originaire de Saint-Clet, Rosalie a été initiée au basketball en fauteuil roulant en 2011. Bien qu’elle ait d’abord eu peu d’intérêt pour le sport, sa mère l’a encouragée à lui donner une chance.
Elle a commencé dans un programme de mini-basketball au Québec, où elle a développé ses habiletés avant de se tailler une place dans l’équipe provinciale junior et plus tard, dans l’équipe provinciale féminine.
«Je tiens à remercier ma famille et ma physiothérapeute de m’avoir poussée à jouer au basketball en fauteuil roulant, quelque chose que j’étais très réticente à essayer au départ», a t-elle dit. «Merci à mes parents de m’avoir encouragée, soutenue et conduite à toutes mes séances d’entraînement et tournois au début. Merci à mon frère, Collin, pour son soutien indéfectible et pour m’avoir mise au défi – encore aujourd’hui – de devenir une meilleure joueuse et une meilleure mentore pour la prochaine génération.»
« Je tiens à remercier ma communauté de Saint-Clet d’avoir grandement soutenu les athlètes locaux. Je suis fière de provenir d’une petite ville. Je souhaite également remercier tous mes entraîneurs, coéquipiers et coéquipières tout au long de ma carrière. Chaque personne a eu un impact sur moi. »
Une inspiration
Rosalie attribue une grande partie de son inspiration, tant sur le terrain qu’en dehors, à la regrettée Maude Jacques.
«Avant de devenir une amie et une coéquipière, Maude était mon inspiration et mon modèle», a ajouté Rosalie. «Pour la première fois, j’avais une femme à laquelle je pouvais m’identifier de plusieurs façons, partageant une passion et un objectif communs. En tant que jeune adolescente qui essayait encore d’accepter ma condition, cela a vraiment fait une différence dans ma vie.»
Rosalie a fait ses débuts avec l’équipe nationale féminine senior aux Jeux parapanaméricains 2015, jouant un rôle dans la performance médaillée d’argent du Canada, à Toronto. La même année, elle a représenté le Canada au Championnat du monde féminin des moins de 25 ans, à Beijing, où l’équipe a terminé en quatrième place.
Ses débuts paralympiques ont eu lieu en 2016, alors qu’elle était la plus jeune membre d’Équipe Canada aux Jeux de Rio.
L’athlète âgée de 27 ans a joué un rôle clé dans la capacité de l’équipe nationale féminine senior de se tailler une place aux Jeux paralympiques de 2020, à Tokyo, jouant en moyenne 20 minutes par match, alors que le Canada a remporté l’or aux Jeux parapanaméricains 2019, à Lima, au Pérou.
Après avoir concouru à Tokyo, elle a fait une pause de deux ans avant de revenir pour les Jeux parapanaméricains de 2023, où elle a contribué à la médaille d’argent du Canada à Santiago, au Chili.
Rosalie a aidé le Canada à obtenir également une place aux Jeux paralympiques de 2024, grâce à une solide performance au tournoi de repêchage de l’I.W.B.F., le printemps dernier, à Osaka.
Une carrière remplie
En réfléchissant à sa carrière, Rosalie a souligné son premier tournoi international – les Jeux parapanaméricains de la jeunesse de 2013, à Buenos Aires, en Argentine – comme un point saillant de sa carrière.
«Ce fut mon premier pas dans le monde du sport de haute performance», a admis Rosalie. «J’ai adoré ça et j’en voulais plus. Quand on est au début de sa carrière, tout est excitant. Gravir les différents échelons du sport est un parcours très palpitant.»
La jeune femme a aussi représenté le Canada au Championnat du monde de basketball en fauteuil roulant 2018 (cinquième place) et à la Coupe des Amériques 2017 (première place).
Elle a aussi été une athlète étincelante pour l'Université Alabama pendant quatre ans.