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Un circuit pour découvrir les secrets des cimetières de Beauharnois

le samedi 13 mai 2023
Modifié à 8 h 42 min le 14 mai 2023
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Marcel Labelle monte la stèle funéraire de la famille Kilgour au cimetière Presbytérien de Beauharnois. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)

Les trois cimetières de Beauharnois n’ont plus de secrets pour le chercheur en histoire Marcel Labelle. Celui-ci les fera découvrir à la population lors de 6 rendez-vous prévus d’ici à octobre prochain.

Cette nouvelle activité est initiée par la Ville de Beauharnois et Caroline Gibeault, technicienne en loisirs. Elle se tiendra à compter du samedi 20 mai pour se poursuivre les 27 mai, 8 juillet, 19 août, 2 septembre et 7 octobre. Les rendez-vous ont lieu les samedis à 9h (remis au dimanche si mauvais temps).

Le circuit, à bord d’un autobus scolaire se veut une occasion d’en apprendre davantage sur les gens dont les sépultures reposent dans ces trois sites consacrés et sur certains faits de l’histoire locale.

Il débute au cimetière Presbytérien situé rue des Écossais, derrière la petite église construite en 1835, que fréquentait autrefois Jane Ellice. Selon Marcel Labelle, le site témoigne notamment de l’épidémie de choléra qui a sévi de 1832 à 1854. « Les gens qui mouraient du choléra étaient enterrés aux limites extérieures du site par crainte de contamination », dit-il. C’est le cas du Dr Charles Fleming, décédé du choléra à l’âge de 33 ans et dont la pierre tombale est localisée aux limites du cimetière, le long de la rue Richardson.

Deuxième arrêt au cimetière anglican de la rue Sainte-Catherine, derrière l’église de l’Assemblée chrétienne. Un cimetière aménagé en 1895 pour répondre aux besoins de la communauté anglicane, dont plusieurs travaillaient à la compagnie de chemin de fer ou à l’usine Dominion Woolen, devenue plus tard Spexel.

Cette pierre tombale du cimetière anglican démontre à quel point la mortalité infantile sévissait au 19e siècle. (Photo Journal Saint-François Mario Pitre)

Fait particulier, Marcel Labelle note que des homme et femme formant un même couple sont enterrés dans deux cimetières différents, religion oblige. C’est le cas de Joseph B. Robert, fondateur de la Beauharnois Light Heat & Power, qui gît au cimetière catholique alors que son épouse Sarah Roberts repose au cimetière presbytérien.

C’est d’ailleurs au cimetière catholique du chemin Saint-Louis que se termine le circuit. Autrefois situé près de l’église Saint-Clément, celui-ci a été déménagé à cet endroit en 1904.

Le cimetière Saint-Clément est aussi le lieu de dernier repos de plusieurs personnalités locales. Entre autres, le patriote Charles Rapin, ou encore Anna Laberge (qui a donné son nom à l’hôpital). On y trouve aussi le lot de la famille de Louis-Alex Seers et de son fils Eugene Seers, mieux connu sous le nom de Louis Dantin, le critique littéraire qui a découvert l’œuvre d’Émile Nelligan. Eugene Seers est toutefois enterré à Boston.

D’autres personnalités contemporaines comme le réalisateur Yvon Trudel, le photographe Stanislas Dorais ou l’historien Yvon Julien, reposent également à cet endroit.

Marcel Labelle devant la pierre tombale de son ami Yvon Trudel avec qui il a oeuvré sur la série Destins. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)