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Vaudreuil-Soulanges

Un modèle d’épicerie à bas prix en pleine expansion

Il y a 4 heures
Modifié à
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Passionnée de service à la clientèle, Marie-Ève Breton a développé niche particulière dans le secteur de l’alimentation, combinant reconditionnement, bas prix et lutte au gaspillage alimentaire. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)

Du sous-sol de sa maison de Saint-Zotique à un réseau de six magasins et un nouvel entrepôt, Marie-Ève Breton a développé un modèle d’épicerie à bas prix qui vient répondre au besoin grandissant des consommateurs. 

«Les gens sont contents de pouvoir accès à des produits de qualité à moindre coût. On a développé une formule de marché d’alimentation hybride. Quand tu viens chez Liquidation Marie, tu vas trouver des produits frais, d’autres déclassés… mais un produit qui affiche meilleur avant ne veut pas nécessairement dire pas bon après», fait valoir Marie-Ève Breton.

(Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)

Pour s’assurer que les produits en vente sur ses tablettes respectent les normes, l’équipe de Liquidation Marie observe un suivi serré des denrées jugées déclassées qu’elle récupère auprès des grandes chaînes d’alimentation.
Une attention particulière est accordée aux produits réfrigérés, pour lesquels chaque magasin dispose d’un grand réfrigérateur. «Tout doit être congelé avant la date de péremption si on veut la vendre après cette date», note l’épicière 2.0.

Pour d’autres produits, c’est le gros bon sens qui prédomine, dit-elle, en fonction de l’apparence du produit, son odeur, son goût, sa consistance. «Parfois, on a juste un petit travail à faire sur le produit pour qu’il demeure comestible. Notre but ultime est d’éviter le plus possible le gaspillage alimentaire.»

Chaque établissement dispose aussi d’une salle de transformation où tout est bien désinfecté et respecte les normes du ministère de l’Agriculture (MAPAQ). «On reçoit des visites d’inspecteurs du ministère une ou deux fois par année et on suit les différentes formations qui nous sont offertes», assure Mme Breton.

La salle consacrée à la transformation d’aliments respecte les normes de salubrité requises. (Photo Journal Saint-François - Mario Pitre)

Par ailleurs, les établissements de Liquidation Marie n’offrent pas uniquement des denrées alimentaires. Ses tablettes sont complétées par divers articles de cuisine et autres.

Une progression moussée par la pandémie

C’est lorsqu’elle sortait d’un congé de maternité que Marie-Ève Breton donné naissance à une pratique qui allait devenir son gagne-pain. « J’ai commencé simplement en revendant des articles pour bébés que j’avais en trop, un par un. De fil en aiguille, ça s’est transporté sur les réseaux sociaux et c’est là que j’ai remarqué qu’il y avait une niche pour la revente d’articles usagés », raconte-t-elle.

(Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)

En 2012, elle inaugurait son premier magasin à Saint-Zotique, pour lequel elle s’approvisionnait à partir de retours ou de fins de ligne de grandes chaînes comme Costco ou Walmart, entre autres : jouets, vêtements, articles électroniques, etc.

En 2018, Liquidation Marie s’est résolument orientée vers l’alimentation. Incidemment, la pandémie a constitué un point tournant dans sa destinée en affaires, avec l’ouverture d’un second magasin à Salaberry-de-Valleyfield. Celui-ci est d’ailleurs devenu trop petit pour répondre à la demande et Marie-Ève Breton confie être en quête d’un nouveau local plus spacieux.

Car depuis, la jeune femme d’affaires a ouvert des succursales à Mascouche (2023) et Saint-Jérôme (2024). Elle vient également de signer des baux pour un autre point de vente rue Hochelaga à Montréal, de même qu’un vaste entrepôt de près de 10 000 pieds carrés à Repentigny, où converge la marchandise avant d’être répartie dans les différents magasins.

Des opérations qui roulent rondement grâce à cinq camions cubes réfrigérés ainsi qu’une camionnette de transit.
Bien plus qu’une simple épicerie de quartier, Liquidation Marie a développé un nouveau concept qui répond à une demande accrue, en raison de la hausse constante du prix des aliments observée depuis quelques années.