Les alertes à la bombe, présence d’individus armés, les cyber incidents, ou les événements météorologiques extrêmes occasionnent des situations de crises dans les écoles, qui peuvent avoir des répercussions sur la sécurité physique et psychologique des élèves et du personnel. C’est pourquoi la mise en place d’une cellule de gestion de crise dans chaque établissement se veut indispensable.
C’est ce qu’a expliqué Zoubida Habek, experte-conseil en mesures d’urgence au Centre de services scolaire de la Vallée-des-Tisserands (CSSVT), lors du Colloque annuel du ministère de la Sécurité publique tenu les 27 et 28 octobre au Palais des Congrès de Québec
L’événement réunissait des intervenants en sécurité civile et en cybersécurité issus des ministères, des municipalités, des organismes publics et privés, ainsi que des centres de services scolaires.
Face aux différents enjeux de sécurité qui prévalent de nos jours, Mme Habek a insisté sur l’importance d’une approche structurée, proactive et intersectorielle pour réagir adéquatement. Elle a notamment présenté les stratégies mises en œuvre au CSSVT pour anticiper les risques, coordonner les interventions et assurer une réponse rapide et efficace en situation d’urgence.
L’experte rappelle certains événements lors desquels des individus possiblement armés ont été signalés dans des écoles primaires, ou encore l’incident survenu au Cégep de Valleyfield en octobre 2024, où un homme a agressé une employée avec une arme blanche et déclenché un début d’incendie.

Selon Mme Habek, la mise en place d’une cellule de gestion de crise centrale, agile et anticipatrice, « n’est plus une option, mais une exigence incontournable » pour toute organisation dans de telles circonstances.
Ainsi, au CSSVT, lorsqu’une alerte signale une menace potentielle liée à la présence d’un individu armé dans un établissement scolaire, la direction de l’école concernée déclenche immédiatement la procédure d’alerte et d’intervention prévue pour ce type de risque, avec l’objectif de stabiliser la situation tout en contactant simultanément le 9-1-1.
Après évaluation de la situation, la cellule de crise est alors activée par la direction générale (coordonnateur de la cellule de crise), regroupant plusieurs instances clés : communications, services psychosociaux et la direction d’établissement, entre autres.
Selon l’experte, le coordonnateur de la cellule de crise ou son substitut joue un rôle central dans le suivi de l’évolution de la situation. Il veille à ce que toutes les mesures nécessaires soient mises en œuvre.
Elle a souligné l’importance cruciale des actions à anticiper en amont et en aval de la gestion des crises. Une approche systémique qui permet d’assurer une réponse cohérente, rapide et adaptée aux différents enjeux que posent les situations de crise.

