Une citoyenne de Godmanchester, France Lemieux, qui est également secrétaire pour l’organisme Crivert, s’inquiète des boues provenant des usines d’épuration et des installations septiques qui sont épandues sur des terres agricoles du Haut-Saint-Laurent.

Dans un article publié ce mois-ci dans le journal Verdure de Crivert, Mme Lemieux mentionne avoir assisté à la soirée d’information de la MRC de Beauharnois-Salaberry, le 15 octobre, au sujet du Plan de gestion des matières résiduelles 2016-2020 (PGMR).

Or, elle affirme que des résidants du Haut-Saint-Laurent s’inquiètent particulièrement de l’article 4, objectif 6, du PGMR qui projette «la valorisation de l’ensemble des boues des stations d’épuration et des installations septiques lorsqu’elles respectent les critères environnementaux.»

«Quels critères? Quels contaminants? Comme dit Boucar Diouf:  »Les spécialistes des contaminants chimiques, de leurs effets sur la biodiversité, de la protection de l’habitat et de la lutte contre les changements climatiques ont ainsi lourdement souffert de la méfiance parano des conservateurs envers la science. » Pas rassurant et effectivement la documentation est rare», soutient France Lemieux.

Après avoir déploré qu’il n’y ait pas de critères pour le Triclosan, un perturbateur endocrinien reconnu pour sa bioaccumulation dans l’environnement, France Lemieux s’est outrée contre le «flushgate tranquille» qui guette le Haut-Saint-Laurent.

«Si le déversement d’eaux usées dans le fleuve met en furie, comment ne pas s’insurger quand on épand sur l’esker Dewitt. Comment être rassuré quand le ministère donne comme réponse à notre inquiétude:  »Mais, ces terres sont cultivées depuis 30 ans. » Et vlan, ce beau rapport de septembre:  »Les pesticides polluent 9 rivières sur 10 en région agricole à un point toxique pour la vie aquatique. » Est-ce possible que les contaminants de ces biosolides ou MRF sachent retrouver les rivières et cela jusqu’au fleuve aux grandes eaux?», questionne France Lemieux.

Selon elle, c’est à la source qu’il faut réduire les contaminants mais en attendant, il faut trouver une autre façon de les valoriser. Pour ce qui est des boues en provenance des usines d’épuration des eaux usées et des fosses septiques, Mme Lemieux estime que la biométhanisation pourrait faire partie des solutions.