Une Fête des travailleurs en réaction à une «attaque au droit de grève»

Anne-Marie Daoust de l'AREQ du Suroît, Daniel Mallette du Conseil régional FTQ et président par intérim de COTON-46, Annick Primeau du Conseil central de la Montérégie CSN région Suroît, Dominic Hébert du Syndicat de Champlain-CSQ, Claudine Desforges, retraitée et Pierre LaGrenade, également retraité. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)
La coalition intersyndicale Coton-46 souligne encore cette année la Fête internationale des travailleuses et travailleurs dans le cadre d’un 5 à 7 où le projet de loi 89 du gouvernement Legault sera au centre des discussions.
Pour l’occasion, la coalition accueillera la vice-présidente de la CSQ, Nadine Bédard-St-Pierre, qui est également enseignante en sciences politiques au collégial.
Pour Daniel Mallette, président intérimaire de Coton-46, ce projet de loi est une «attaque vicieuse» au droit de grève et il est particulièrement mal accueilli dans la région, lieu de nombreuses luttes syndicales en faveur du droit de grève.
M. Mallette a notamment évoqué les grands conflits survenus depuis la grève de la Montreal Cotton pour la reconnaissance syndicale, incluant celui d’Expro, qui a fait loi en santé-sécurité, et plus récemment, celui à l’usine CEZinc pour la protection du fonds de retraite.
«Le droit de grève, c’est précieux ici et partout au Québec, je trouve ça grave que le ministre Boulet s’y attaque de cette façon… le projet de loi ne favorisera pas une négociation équitable», dénonce le président de Coton-46.
Rappelons que le projet de loi vise, selon Québec, à considérer davantage les besoins de la population en cas de grève ou de lock-out. Les changements proposés ont pour effet de limiter l’exercice du droit de grève ou de lock-out en certaines matières et en certaines circonstances, ou encore en réduire la durée.
Pour sa part, Pierre Lagrenade déplore que cet enjeu passe pratiquement sous silence alors que l’actualité met beaucoup le focus sur la campagne électorale fédérale et les frasques du président américain Donald Trump.
Néanmoins, le milieu syndical se mobilise face à ce qu’il considère comme une menace au droit de grève, notamment au moyen d’une pétition accessible sur le site web de l’Assemblée nationale, demandant le retrait du projet de loi.
Pour revenir au rassemblement de la Fête des travailleuses et des travailleurs, celui-ci est ouvert à tous le vendredi 2 mai à compter de 17h au Club nautique de Valleyfield, rue Victoria. Sandwichs à la grillade, hot-dogs et breuvages sont au menu.