Une hausse de loyer inacceptable pour des locataires de la Résidence de la Seigneurie de Soulanges
La quinzaine d’aînés qui ont établi leurs pénates à la Résidence de la Seigneurie de Soulanges de Saint-Polycarpe risquent d’avoir une mauvaise surprise bientôt alors qu’on leur annoncera une hausse de loyer d’environ 28 % qui fera passer leur paiement mensuel de 1500 $ à 1920 $.
« On veut augmenter le loyer dès juillet pour 420 $. J’ai vérifié auprès d’instances, et on me signale que des hausses de 2 %, de 5 %, parfois 10 % dans des circonstances particulières peuvent être acceptables, mais jamais comme ça », signifie une personne dont un proche réside dans l’OBNL.
D’ailleurs c’est là que se situe le problème, c’est que la Résidence est gérée en partie par le gouvernement, via la SHQ (Société d’habitation du Québec). « Ils disent qu’ils sont dans le rouge et qu’ils ne veulent plus payer, alors ils refilent la facture à ces aînés qui vivent des rentes et reçoivent environ 20 000 $ par année. La plupart des résidents n’ont même plus d’argent pour payer leurs médicaments, un petit tour chez la coiffeuse ou des produits ménagers. Ils sont dans le rouge. Calcule comme tu veux, mais 1950 $ par mois, fois douze mois, personne n’y arrive », plaide-t-elle.
De la nourriture qui coûte cher
À la Résidence de la Seigneurie de Soulanges, le prix des repas est compris dans la mensualité. « La portion nourriture était déjà de 890 $ et on augmente de 400 $. Ce sont des personnes âgées, vulnérables et stressées qui ne peuvent se revirer de bord sur un 10 cennes. Les responsables ont laissé sous-entendre que si l’augmentation était refusée, ils pourraient fermer et faire des HLM ou des logements », mentionne celle qui ne sait plus où chercher de l’aide.
Elle a laissé un message à la députée Marilyne Picard. « J’attends un retour d’appel, mais ils doivent aider au niveau du gouvernement, même le président du conseil d’administration de l’endroit n’est pas en faveur de cette hausse (lire autre texte) », avise celle qui conçoit que les décisions sont prises en hautes instances.
Au bureau de la députée, on a répété au Journal Saint-François être au courant du problème depuis quelques jours et qu’« on est présentement en discussion avec plusieurs instances pour analyser la situation et arriver à des solutions. On va continuer à chercher des faits, et on essaie de faire le plus rapidement possible. »