Isabelle Defond entend se battre avec la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands (CSVT) afin que son fils et les futurs élèves du primaire reçoivent les services auxquels ils ont droit.

Son fils, Gérémy Taillefer, a 11 ans. Depuis ses débuts scolaires, il est dans une classe dite «de langage». Il est diagnostiqué, TDA, TED, dyslexie-dysorthographie en plus d’un trouble de mémoire à l’apprentissage.

«L’an prochain, ce sera sa dernière année au primaire. Auparavant, il était possible à la demande des parents que l’enfant fasse une année supplémentaire au primaire afin de recevoir des services et que l’élève soit plus mature lors de son arrivée au secondaire. Maintenant, c’est du cas par cas. On m’a déjà avisée que Gérémy ira en secondaire à l’école de la Baie-Saint-François puisque l’école Edgar-Hébert sera devenue un établissement primaire», raconte Mme Defond.

Une fois au secondaire, Isabelle Defond explique que son fils sera jeté un peu dans la gueule du loup puisqu’il sera dans une classe adaptée dans laquelle tous les élèves avec des problèmes d’apprentissages sont inclus.  «Mon enfant est supposé avoir un éducateur spécialisé deux heures par semaine et rencontrer un orthophoniste une fois semaine. Dans un rapport fait par un neuropsychologue, il est recommandé que ceci soit respecté. Toutefois, la CSVT est incapable de respecter cela puisqu’elle ne dispose pas de ces services pour des cas comme mon fils.»

Devant la situation, la mère dit étudier ses options, mais elle demande à la CSVT d’accepter que son fils soit transféré dans une école spécialisée. «Je ne demande à la CSVT qu’à défrayer le transport. J’ai même pensé vendre ma maison pour aller habiter dans Vaudreuil-Soulanges. À la Commission scolaire des Trois-Lacs, tous les services dont Gérémy a besoin sont disponibles. De plus, j’ai même songé à lui faire l’école à la maison afin de pouvoir l’aider», dit-elle.

La mère dit s’inquiéter pour son fils, mais également pour les enfants présentant certaines difficultés d’apprentissage. «La CSVT coupe des classes de langage et la structure change donc, les enfants en difficulté vont aller en essais en régulier et, après plusieurs échecs, ils seront redirigés dans des classes de langage ou adaptées. Par la même occasion, nous perdrons des professeurs formés pour ce genre de classes.»

Mme Defond croit qu’en agissant de la sorte, l’estime de soi des élèves sera grandement affectée. «Ce n’est pas facile de toujours vivre avec des échecs. Cela deviendra le quotidien de plusieurs jeunes puisqu’ils ne seront pas en mesure de suivre le groupe. C’est incompréhensible comme décision», martèle la dame.