Société

Une mobilisation estivale qui a confirmé les besoins en itinérance

le vendredi 16 octobre 2020
Modifié à 16 h 01 min le 16 octobre 2020
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Pour des raisons d’urgence sanitaire, les itinérants se sont rivés le nez sur plusieurs portes fermées. Une mobilisation locale a cependant permis de mettre en place des refuges temporaires qui ont bien servi cette population. Le réseau de la santé s’est positionné comme un allier aux gens vulnérables. Ce qui a permis de vraiment susciter un effet d’entraînement avec les nombreux intervenants locaux. M. Boucher, a notamment parlé de l’hébergement qui a été mis en place durant deux mois au printemps au Motel Grande-Île. Douze chambres ont été utilisées pour permettre à des gens de la rue d’observer une quarantaine avant de pouvoir intégrer les ressources habituelles. «Plus de 40 personnes ont été ainsi hébergés, a-t-il souligné. Après 14 jours, plusieurs ne voulaient pas quitter parce qu’ils s’y sentaient bien. » Il s’agissait majoritairement d’homme adulte et certains d’un âge vénérable. L’alimentation était assurée par le Service alimentaire communautaire, Moisson Sud-Ouest et le Café des 2 Pains. Deux mois à l’aréna Lorsque le confinement généralisé s’est estompé, le Motel Grande-Île a repris sa vocation. Les différentes ressources comme la Maison d’hébergement dépannage Valleyfield ou l’Aiguillage ont pu, en respectant un protocole, accueillir de nouveaux les usagers. Mais la situation a pris de l’ampleur au point où les intervenants ont dû s’unir pour un refuge temporaire. En l’espace de 2-3 semaines, l’aréna Salaberry trouvait une autre vocation. La CISSSMO, Pacte de Rue et de nombreux partenaires ont pu maintenir des services de proximité 24/7 à cet endroit. Une vingtaine de personnes ont ainsi vécu sur place. Des gens qui ont dormi au chaud, ont profité d’un repas, pris une douche ou sont venus se vêtir. Un haut seuil de tolérance était requis, mais tous ont mis l’épaule à la roue pour le soutien de ces gens. À la fermeture du site, certains usagers ont été dirigés vers des logements et même une personne en hébergement pour personnes âgées. La location de l’aréna s’est élevée à 90 000 $. S’ajoutent les heures des intervenants et les équipements requis. Mais le bilan final a démontré la nécessité et le besoin d’une ressource d’hébergement dans la région.

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