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Une résidence qui n’est plus rentable pour la SHQ

le mardi 21 mars 2023
Modifié à 15 h 12 min le 21 mars 2023
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Malgré une aide financière au logement possible pour les gens à faible revenu, pouvant atteindre jusqu’à 200 $ et un remboursement de 200 $ par mois pour les personnes de 70 ans et plus pour les repas, grâce à une mesure du gouvernement pour le maintien à domicile, les frais restent trop élevés pour certains résidents. (Photo Journal Saint-François – Archives)

La hausse vertigineuse de loyer à la Résidence de la Seigneurie de Soulanges ne plaît pas à tous, surtout pas au président de son conseil d’administration, André Léger, qui reste en poste « parce personne ne veut l’être.»

« Je suis président encore, même si ma mère n’est plus ici, elle est rendue en CHSLD. Maintenant c’est à moi d’aller annoncer cette mauvaise nouvelle aux résidents », déplore celui qui voit bien que les calculs ne sont en faveur de personne.

« En gros, nous sommes une OBNL et la Résidence doit accueillir au moins une vingtaine de personnes. Mais actuellement, avec de récents décès et des hospitalisations, nous sommes à 15 résidents, les logements ne sont pas tous loués et on n’arrive pas. Alors, la SHQ, qui nous endosse, a vu que cette année, il y a un gros manque à gagner et veut récupérer son argent. Ils vont augmenter les loyers de 420 $. En haut, ils font des calculs, mais moi je suis avec les gens, et à la fin mars c’est moi qui devrai leur donner l’avis. Ils auront un mois pour accepter ou non. S’ils refusent, ils vont être à la rue en juillet », explique, ému, André Léger.

Un changement de vocation?

Le président indique avoir communiqué avec les dirigeants de la Société d’Habitation du Québec, ainsi qu’avec la députée de la CAQ, Marilyne Picard. « Elle est au courant, mais au stade où nous en sommes, il semble que nous n’aurons pas le choix d’accepter un changement de vocation et d’accueillir des personnes moins autonomes pour obtenir plus de subventions. Quant à moi, je suis persuadé qu’il ne s’agisse pas là de la solution, je leur ai demandé un an pour trouver des pistes, mais ils ne veulent pas », ajoute celui qui sait fort bien se placer en position vulnérable face aux dirigeants en discutant avec les médias.

Du côté de la SHQ, malgré les appels logés, le Journal Saint-François est toujours en attente d’explications.