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Projet pilote du CISSSMO : unis avec les victimes de violences sexuelles

le mardi 24 septembre 2024
Modifié à 6 h 11 min le 02 octobre 2024
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

L'union fait la force au CISSSMO pour les victimes de violences sexuelles. Une collaboration de nombreux partenaires qui a permis la mise en place de centres désignés pour appuyer les victimes. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

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Le Centre intégré de santé et services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) lance des centres désignés pour les victimes de violences sexuelles. Les services d’aide, tous azimuts, seront dirigés vers la victime qui n’aura plus à faire les démarches parfois fastidieuses. Un changement majeur qui aura un impact positif, estiment les partenaires impliqués.

Il s’agit d’un projet unique au Québec qui découle de l’implantation du tribunal spécialisé en matière de violences sexuelles mis en place au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield. Et qui survient alors qu’une femme sur trois au Québec a subi ou subira des violences sexuelles au cours de sa vie selon l’Institut de la santé publique du Québec.

Les services de police, les services juridiques et les partenaires spécialisés en violence sexuelle travailleront de manière coordonnée. Une prise en charge, de l’accueil au suivi post-traumatique, permettra d’assurer une forme de bien-être, alléger le fardeau et limiter les impacts émotionnels des victimes. 

Cette trajectoire facilitante sera offerte aux hôpitaux du Suroît et Anna-Laberge. L’équipe multidisciplinaire comprend médecin, infirmier et intervenant psychosocial.

«Le but c’est vraiment de faire en sorte de faciliter la trajectoire pour une personne qui prend la peine de prendre le téléphone et d’appeler parce qu’elle a besoin d’aide, a expliqué Johanne Fleurant, directrice adjointe aux programmes sociaux, de réadaptation et de santé publique du CISSSMO. On va éviter en fait qu’elle se décourage pour appeler un autre partenaire. Peu importe où elle va appeler, tout le monde va s’assurer de répondre à ses besoins et que ce soit l’intervenant qui fasse les démarches pour elle. »

Ce projet-pilote pour le gouvernement du Québec est en place jusqu'en 2026. À ce moment, il y aura une analyse des résultats pour voir si le projet s'installe de façon permanente au CISSSMO en plus de se déployer ailleurs au Québec.

Aller chercher l’aide disponible

Patricia Georges, coordonnatrice de l'intégration des services en violence conjugale et violence sexuelle, a expliqué que plusieurs victimes n’allaient pas chercher l’aide disponible parce qu’elles n’ont pas la force de répéter les demandes et surtout de raconter l’événement à plusieurs reprises. 

«Lorsque les personnes se présentent après une agression, elles sont en état de choc. Elles sont souvent peu aptes à retenir toutes les informations qui leur sont fournies tant sur le plan médical que psychosocial. Ainsi, à leur sortie de l’hôpital, on va leur remettre un aide-mémoire contenant toutes les informations nécessaires avec les étapes qui auront été décidées avec les victimes avant qu’elles sortent de l’hôpital.»

Volet juridique

Rebâtir, un organisme qui offre des conseils juridiques, confidentiels et gratuits d’une durée de 4 heures aux victimes de violences sexuelles ou conjugale contribue au volet légal de la démarche. 

Il offre la possibilité de rencontrer rapidement un avocat. Ce qui permet de démystifier le processus judiciaire et conseiller les victimes afin qu’elles puissent prendre une décision éclairée face aux actes criminels qu’elles ont vécus.

Me Marie-Claude Richer, directrice de Rebâtir, s’est dit enchantée par la trajectoire mise en place. Elle a parlé d’une démarche qui redonnera confiance aux victimes envers le système de justice en plus de leur offrir de reprendre le pouvoir sur leur vie.

En trois ans, Rebâtir a offert plus de 64 000 consultations juridiques à plus de 15 000 victimes de violences conjugale et sexuelles au Québec. 

Partenaires des centres désignés pour les victimes de violences sexuelles

  • Rebâtir – service de consultation juridique
  • Services de police de Châteauguay, de Mercier et du Roussillon
  • Sûreté du Québec
  • Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) La Vigie et Châteauguay
  • Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC)
  • Kahnawake Shakotiia’takehnhas Community Services (KSCS)
  • Kanonkwatsheriio Health Facility d'Akwesasne

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