Uranium: des règles strictes pour réduire les risques
Les risques radiologiques liés à l’UF6 sont très faibles, selon la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN). Ce sont plutôt les risques chimiques qui requièrent des mesures de précaution.
La CCSN est responsable de la réglementation du secteur nucléaire au Canada, y compris l’ensemble du cycle du combustible nucléaire (d’origine canadienne ou non). Cela comprend les activités de transport et d’entreposage. Marc Drolet, agent principal des relations avec les médias, affirme que la CCSN ne compromettra jamais la sécurité du public et ne délivrera jamais un permis si les activités proposées ne sont pas sécuritaires.
Rien n’est laissé au hasard quand on parle d’uranium, ajoute M. Drolet. Par exemple, la conception des colis pour l’expédition de substances nucléaires, comme l’hexafluorure d’uranium (UF6), tient en compte la protection du public et de l’environnement. «Durant le transport, l’UF6 est stocké (à l’état solide) dans des cylindres dont la conception est homologuée par la CCSN, conformément aux exigences nationales et internationales», assure M. Drolet.
D’ailleurs, pour les envois qui transitent par le port de Valleyfield, les cylindres qui sont placés dans des suremballages et ces colis (cylindre à l’intérieur d’un suremballage) doivent, entre autres, résister aux effets cumulatifs d’une chute de 9 mètres sur une surface dure, d’une exposition à une température de 800 °C pendant 30 minutes et d’une immersion dans 15 mètres d’eau pendant 8 heures sans rupture.
Toujours selon les information obtenues auprès de la CCSN, les entreprises qui s'occupent du transport de matières radioactives, comme l’UF6 doivent avoir en place un plan d’intervention d'urgence approuvé par Transport Canada, adopter un programme de radioprotection, former leurs travailleurs , signaler à la CCSN tout incident mettant en jeu des matières radioactives, conserver les dossiers durant les deux années suivant la date du transport et avoir un permis de transport émis par la CCSN.
Il est à noter que le Canada fabrique de l’ UF6 à Port Hope, en Ontario, dans une installation de conversion de l’uranium exploitée par la société Cameco qui détient un permis de la CCSN.