Valleyfield va de l’avant avec sa taxe sur les locaux vacants

Trop de locaux commerciaux demeurent vacants au centre-ville. (Photo Journal Saint-François - Archives)
En gestation depuis quelques années, le projet d’imposition d’une taxe touchant les locaux commerciaux inoccupés au centre-ville de Salaberry-de-Valleyfield a été entériné officiellement par les élus lors de l’assemble régulière du 18 mars.
Cette nouvelle taxe est imposée aux propriétaires de tout immeuble commercial vacant selon un taux de taxe de 12$ le mètre carré de la superficie taxable, soit la superficie de tous les planchers au rez-de-chaussée dudit bâtiment vacant moins la superficie qui n’est pas vacante.
La Ville considère comme vacant, un établissement qui rencontre l’une des conditions suivantes: soit le rez-de-chaussée est inoccupé, en totalité ou en partie, pendant plus de 182 jours, consécutifs ou non, au cours de l’année civile ou pendant une période continue de plus de 182 jours s’étendant sur deux années civiles, soit aucun certificat d’occupation conforme n’a été délivré pour le commerce présent au rez-de-chaussée du bâtiment.
En assemblée de conseil, le maire Miguel Lemieux a expliqué qu’au fil de ses activités de démarchage, le Service du développement économique de la Ville a été mis au fait que certains propriétaires d’espaces commerciaux du centre-ville n’étaient pas du tout intéressés à louer et qu’ils agissaient de mauvaise foi pour s’en assurer, notamment en exigeant des loyers surélevés.
«On a servi la carotte au cours des dernières années avec eux, mais là on va faire usage du bâton avec cette taxe… ce ne sera plus payant d’avoir des locaux vides au centre-ville», a commenté le maire.
La nouvelle règlementation touche les locaux commerciaux situés dans le secteur des rues Victoria, Sainte-Cécile, Champlain, du Marché et Nicholson. Elle a été initiée en collaboration avec la Chambre de commerce (CCIBBVHSL), a souligné le conseiller du district Robert-Cauchon, Jean-François Giroux.
« Nous souhaitons revitaliser nos artères commerciales, dynamiser davantage notre centre-ville et encourager les propriétaires à mettre leurs espaces à la disposition d’entrepreneurs. Trop de locaux commerciaux à fort potentiel économique demeurent vacants. En instaurant cette taxe, nous incitons à une meilleure occupation du territoire et à une utilisation optimale de celui-ci », estime Miguel Lemieux.
Partenariat avec Rues Principales
Par ailleurs, la Ville a confié un mandat à l’organisme Rues Principales au montant de 132 455 $, pour la mise en place un plan de réaménagement structurant qui favorisera le dynamisme économique, l’attractivité et la qualité de vie des citoyens et des commerces du centre-ville.
L’ensemble de cette démarche comprendra des interventions axées sur l’embellissement des espaces publics, l’optimisation des infrastructures et la bonification de l’offre commerciale du centre-ville, notamment autour des rues Victoria, Sainte-Cécile, Nicholson, Champlain, du Marché et Saint-Thomas.