VIDÉO - Créer un environnement propice pour l’humain et pour l’abeille
Miel au Carré c’est Vanessa Letuve, une apicultrice urbaine, mais ce sont surtout ses milliers de filles qui butinent et dont elle prend soin au point de vouloir créer l’environnement le plus propice pour elles.
Démocratiser l’abeille, redonner son importance à cette espèce importante pour l’humanité, il s’agit de l’une des missions de celle qui a démarré son entreprise il y a deux ans à peine. « Je suis apicultrice depuis maintenant 8 ans, mais Miel au Carré démarre et je veux que les gens reconnaissent le rôle primordial de nos abeilles, de mes filles », lance Vanessa Letuve en maniant les rayons remplis de miel et d’ouvrières dans quelques-unes de ses ruches réparties dans la grande région.
Miel au Carré se spécialise dans le miel urbain. L’entrepreneure environnementale désire étaler ses connaissances, mais aussi son matériel. « J’installe les ruches chez les gens pour ceux qui veulent mieux connaître les abeilles, qui sont curieux, ou ceux qui veulent faire valoir l’impact environnemental pour la communauté. On installe aussi en milieu scolaire avec le volet apprentissage pour que les gens puissent gérer leurs ruches de A à Z », explique celle qui s’occupe de près de la santé de ses abeilles.
Des abeilles, pas des guêpes
« On doit faire la différence entre les abeilles et les guêpes. J’ai des ruches, j’ai des enfants et des chiens, personne n’a été piqué par des abeilles. Ni mes voisins, ni mes invités. Il faut se souvenir que le but de l’abeille c’est de butiner pour ramener des ressources à la ruche, des ressources comme le pollen qui ne se retrouvent pas dans nos aliments et le nectar. Les guêpes vont se présenter aux barbecues pour nous déranger et nous mordre, parce qu’elles sont carnivores contrairement aux abeilles qui n’ont pas besoin de se nourrir sur nous, les humains », plaide-t-elle.
Ainsi, les gens peuvent être sans craintes d’accueillir une ruche sur leur terrain. Vanessa les accompagne, récolte le miel à la main, sans traumatiser ni l’humain, ni l’abeille. « J’embouteille le plus vite possible pour éviter que le miel cristallise. Je fais ça à la mitaine en le laissant s’autoséparer pour qu’il demeure le plus pur possible », avise l’apicultrice qui respecte le processus.
Quant à l’éducation de la population, elle souhaiterait acquérir un camion de type cuisine de rue pour faire des démonstrations de récolte du miel, mais aussi des dégustations et la vente de ses produits. « Je pourrais arriver avec mon camion dans les écoles, dans les festivals, les marchés, pour éduquer les gens, pour pouvoir démontrer à quel point l’apport de mes filles est vital pour tout ce qui doit être pollinisé », dévoile Vanessa Letuve qui entre-temps, vend ses produits dans les marchés de Noël.
Vanessa Letuve veut éduquer la population sur les abeilles, le bienfait qu’elles apportent à l’environnement, à la planète. Elle vise les adultes, les enfants, tous ceux qui sont touchés de près par la nature. (Photo Journal Saint-François – Yanick Michaud)
Viser encore plus loin
Ses produits sont récoltés là où se trouvent les ruches et le goût du miel dépend de l’environnement. « Un miel récolté près de champs de trèfles va avoir ce goût, alors qu’un miel produit par des abeilles à proximité de plants de menthe aura cette saveur typique », souligne celle qui a étudié auprès de mentors, dans un programme d’apiculture de l’Université du Montana, mais qui a beaucoup appris auprès des butineuses elles-mêmes.
Parmi les produits dérivés qu’elle vend dans les marchés, on retrouve des baumes, de la cire, du savon, mais aussi et surtout du miel. « C’est bon, mais de s’occuper des abeilles c’est relaxant et zen. À partir de cette année, j’aurai des ateliers dans les écoles, et je suis persuadée que les enfants seront enchantés d’en apprendre directement à partir des ruches et des rayons », conclut celle qui aimerait bien rencontrer des enseignantes et des directions d’écoles pour développer de beaux et de nombreux projets.