VIDÉO - Salaberry-de-Valleyfield engagée pour la biodiversité
La Ville, par l’entremise de la conseillère en environnement Marie-Lou Lacasse et du maire Miguel Lemieux, fait la promotion de la pelouse diversifiée depuis plus de dix ans parce que l’écopelouse est l’alternative naturelle aux traitements comme les pesticides et l’engrais. C’est l’action la plus simple à mettre en place pour stimuler la biodiversité et rendre les espaces verts résilients. (Photo Journal Saint-François – Yanick Michaud)
En matière de biodiversité, le maire de Salaberry-de-Valleyfield Miguel Lemieux n’entend pas suivre la parade, il désire plutôt l’initier, créer la tendance et être imité.
« Nous avons adopté le concept de Ville-Phare et nous voulons devenir des exemples dans le plus de domaines possible, dont la biodiversité. Les Pelouses fleuries font partie de cette mouvance et nous verrons à ce que nos pelouses soient 1000 fois meilleures pour la biodiversité parce qu’elles auront besoin de moins de ressources, moins d’eau et seront meilleures pour nos pollinisateurs », admet-il avant de procéder à la semence de graines dont le mélange a été créé par Salaberry-de-Valleyfield.
« Nous avons imaginé notre propre semence et déjà près de 600 échantillons ont été confiés à des écoliers. Nous voulons que l’industrie crée des mélanges comme le nôtre et en fasse la promotion », ajoute le maire dont la Ville fournira des terrains pour des zones test.
Une certification municipale
Ainsi, la Ville met en place sa certification « Engagé pour la biodiversité » en déployant un projet-pilote d’ensemencement des pelouses pour les fleurir et les mettre en valeur, et ce, autant sur les espaces verts de la Ville que sur les terrains privés. L’objectif à long terme est de tisser un filet de biodiversité, une trame verte, en diversifiant les variétés présentes dans les pelouses au bénéfice des pollinisateurs qui s’y nourrissent du printemps à l’automne.
« Les gens pourront s’afficher fièrement sans avoir à se justifier de laisser fleurir leur pelouse. Les fleurs ne représentent pas une nuisance, au contraire et la Ville le préconise », indique Marie-Lou Lacasse, conseillère en environnement à la Ville.
« Cette année test est nécessaire pour encadrer les participants et s’assurer de ne pas causer de nuisances. Par cette initiative, nous sensibilisons à la beauté et à la nécessité de la biodiversité et voulons aussi convaincre les partisans d’un gazon uniforme que cette pratique n’est plus la norme. L’évaluation du projet-pilote devrait permettre un plein déploiement l’an prochain. Au fil des ans, la certification « Citoyen engagé pour la biodiversité » pourra s’étendre à d’autres volets, comme la présence de plantes indigènes dans les plates-bandes », ajoute-t-elle.
Les citoyens intéressés à afficher la certification « Engagé pour la biodiversité » peuvent s’inscrire sur le site Web de la Ville. Leur terrain sera évalué par l’Escouade verte en tenant compte de la diversité des espèces et des différentes pratiques d’entretien. Ils recevront un sachet de semences variées, composée essentiellement de trèfle blanc, de lotier corniculé, de marguerite et d’achillée millefeuille, pour fleurir davantage leur pelouse ainsi qu’un élément d’identification affichant leur engagement.